INFERTILITÉ : FACTEURS de RISQUE pour les femmes

INFERTILITÉ : FACTEURS de RISQUE pour les femmes

Vous et votre partenaire êtes prêts à devenir parents et vous allez essayer d’avoir un enfant ou peut-être que vous avez déjà essayé depuis un certain temps mais sans succès. Il est important de savoir que même chez les couples en bonne santé, il y a certains risques d’infertilité qu’il faut éviter avant d’envisager une grossesse.

Il y a des facteurs de risque d’infertilité féminine, des facteurs de risque d’infertilité masculine et certains facteurs qui peuvent nuire à la fertilité des deux partenaires.

FACTEURS DE RISQUE D’INFERTILITÉ FÉMININE

Les facteurs généraux qui peuvent affecter la capacité à ovuler, concevoir ou accoucher sans problèmes sont notamment les suivants :

Âge : Facteur de risque d’infertilité

 

En général, les femmes vers la fin de la trentaine sont moins fertiles que celles de vingt ans. De nos jours, les femmes retardent leurs projets d’enfants au profit de leur carrière et beaucoup d’entre elles attendent la trentaine ou la quarantaine pour faire des enfants de sorte que l’âge est un facteur de plus en plus important de problèmes de fertilité. A peu près un tiers des couples où la femme a plus de 35 ans ont des problèmes de fertilité.

On sait très bien de quelles façons l’âge diminue chez la femme ses chances d’avoir un enfant. Notamment :

  • Les ovaires perdent de leur capacité à libérer un ovule.
  • Le nombre d’ovules disponibles diminue.
  • Les ovules ne sont pas d’aussi bonne qualité qu’ils l’étaient avant 30 ans.
  • Avec l’âge des problèmes de santé peuvent avoir des effets imprévus sur la fertilité.
  • Les femmes de plus de 35 ans ont davantage de risques de fausses couches.

L’âge est probablement le facteur le plus significatif sur la capacité des femmes à concevoir. Lorsque les femmes attendent de tomber enceinte après 35 ans, la capacité de leurs ovaires à produire des ovules sains décline avec l’âge ce qui augmente les risques d’anomalies chromosomique et d’échec de la fécondation, de l’implantation et de l’évolution de la grossesse. Des modifications très importantes de la fertilité s’observent après 40 ans.

Endométriose : Facteur de risque d’infertilité

D’après les statistiques médicales, on estime que l’infertilité peut affecter environ 40% des femmes qui ont une endométriose. L'infertilité peut être une des conséquences de l’endométriose. Les femmes ne sont pas seulement aux prises avec une maladie débilitante, elles ont aussi peur de ne pas pouvoir avoir d’enfants.

On a constaté qu’entre 30% à 40% des femmes qui subissent une laparoscopie dans le cadre d’une évaluation de leur infertilité ont une endométriose.

Il apparaît que l’endométriose touche la fertilité par plusieurs mécanismes. Des cicatrices ou des adhérences dans le pelvis, par exemple, peuvent causer l’infertilité. Les trompes de Fallope et les ovaires peuvent adhérer à la paroi du pelvis, ce qui restreint leur mouvement. Les cicatrices et adhérences qui se produisent à cause de l’endométriose peuvent faire que les ovaires et les trompes de Fallope ne sont dans la position normale ce qui entrave le transfert des ovules vers les trompes de Fallope. L’endométriose peut endommager et ou boucher l’intérieur des trompes de Fallope et empêcher le déplacement des ovules vers l’utérus.

Un autre facteur qui peut causer l’infertilité des femmes qui ont une endométriose peut être la surproduction de prostaglandines. Ce sont des hormones qui jouent un rôle important dans la fécondation et l’implantation de l’embryon. Un excès de prostaglandines peut interférer avec ces processus.

Parce que l’endométriose rend souvent les rapports sexuels douloureux, les couples pourront ne pas avoir de rapports sexuels aux moments les plus fertiles de la femme ce qui nuira évidemment à la possibilité de concevoir.

     

Syndrome ovarien polykystique (SOPK) : Facteur de risque d’infertilité

Les femmes atteintes de SOPK ont un risque élevé d’infertilité et le taux d’infertilité en cas de SOPK est très élevé. Avec le SOPK, les femmes produisent davantage d’androgènes (hormones masculines) ce qui est dû à l’énorme excès d’insuline produite dans leur organisme. Un autre problème dû au SOPK c’est la résistance à l’insuline ce qui rend les femmes enclines à faire un diabète.
Le syndrome ovarien polykystique (SOPK) connu aussi comme le syndrome de Stein-Leventhal  est un trouble endocrinien compliqué associé à une longue absence d’ovulation (anovulation) et un excès d’androgènes (hormones masculines, ex.: la testostérone). On estime que le SOPK affecte6 à 10% des femmes et la plupart d’entre elles ne le savent même pas.

La formation de huit ou plus de kystes folliculaires dans les ovaires est typique du SOPK. Ce phénomène est lié à l’anovulation, c’est-à-dire l’incapacité de l’ovaire à libérer un ovule. Les nombreux kystes dans un ovaire polykystique sont des follicules qui sont devenus matures mais à cause du taux d’hormones anormal ne sont jamais libérés. Dans un ovaire normal, un seul ovule se développe et se libère chaque mois.

Le SOPK est une des casques les plus fréquentes d’infertilité. Environ 5 à 10% de toutes les femmes en âge de procréer souffrent du SOPK. Cependant, seulement 25% des femmes qui sont atteintes du SOPK sont diagnostiquées. Certaines femmes qui ont le SOPK ont quand même la chance de tomber enceintes même avec des cycles irréguliers (oligoménorrhée).

Facteurs environnementaux : Facteurs de risque d’infertilité

Tabagisme. Les femmes qui fument ont plus de risques d’infertilité féminine. Outre les dégâts causés au col de l’utérus et aux trompes de Fallope, fumer accroît votre risque de fausse couche et de grossesse extra-utérine. On pense aussi que cela vieillit prématurément vos ovaires et réduit votre réserve d’ovules ce qui diminue votre capacité à concevoir.

Alcool. L’alcoolisme est associé à un risque accru de troubles de l’ovulation et d’endométriose : la consommation excessive régulière d’alcool provoque une augmentation de la probabilité de contracter une endométriose et des troubles de l’ovulation entraînant l’infertilité féminine.

Caféine. Consommer plus de l’équivalent de six tasses de café par jour (900 mg de caféine) peut diminuer votre fertilité.

Trop ou trop peu de graisse corporelle : Facteur de risque d’infertilité

Le poids est un autre facteur de risque important chez les femmes. Un poids normal et une adiposité normale sont importants pour une ovulation normale. Bien que la plupart des œstrogènes chez la femme soient produits par les ovaires, 30% sont fabriqués par les cellules graisseuses lesquelles transforment les hormones masculines produites par les glandes surrénales en œstrogènes. Parce qu’un équilibre hormonal normal est essentiel dans le processus de conception, un poids extrême, qu’il soit trop élevé ou trop faible, peut contribuer à l’infertilité.

Si vous êtes en surpoids ou bien très maigre, cela peut empêcher une ovulation normale. Les femmes en surpoids sont moins fertiles et ont plus de fausses couches. Et aussi, un poids trop faible peut être associé à une infertilité et une fausse couche.
Un style de vie sain et un indice de masse corporelle (IMC) normal peuvent augmenter votre fertilité. En général, un IMC normal est de 20 à 25. Il a été démontré que revenir à un IMC normal augmente la fréquence d’ovulation et les chances de mener une grossesse à terme.

Les extrêmes doivent être évités, notamment au point de vue du poids, du régime alimentaire et des exercices physiques car toute condition extrême dans l’organisme peut diminuer la fertilité.

Frottis anormal : Facteur de risque d’infertilité

Le frottis est un test normal que toute femme devrait passer régulièrement tous les deux ou trois ans. Dans certains cas très particuliers, votre médecin pourra vous recommander un frotti chaque année ou même plus souvent encore. Lors d’un frottis, un groupe de cellules du col de l’utérus est prélevé et examiné au microscope pour voir si la femme est atteinte d’un cancer du col ou s’il risque d’en attraper un. Un frottis est un test rapide et relativement indolore.  La fiabilité d’un frottis est assez élevée ce qui veut dire que très peu de femmes dont le frottis est normal auront un cancer du col.  Un frottis qui ne montre aucune anomalie est dit « normal » ou « négatif ». Un frottis qui révèle des cellules cancéreuses ou précancéreuses est dit « anormal » ou « positif ».
Pendant la grossesse, le frottis est recommandé. Il ne pose aucun risque pour vous ni pour le fœtus. Si votre frottis revient avec des résultats anormaux pendant votre grossesse, votre médecin considèrera les possibilités de traitements qui soient sans danger ou bien il envisagera de postposer tout traitement jusqu’après l’accouchement. Dans beaucoup de cas, le simple fait d’accoucher nettoiera votre col des cellules anormales.

S’il y a des problèmes graves des tests supplémentaires et/ou un traitement pourront être nécessaires.

Le médecin peut recommander une colposcopie ou biopsie cervicale. Ces opérations peuvent entraîner quelque saignement de l’extérieur du col mais cela ne pose aucun danger pour vous ni pour votre bébé. Si votre médecin était forcé de pratiquer une biopsie interne, il pourra y avoir quelque risque de complications pour votre grossesse.

INFERTILITÉ : FACTEURS de RISQUE pour les femmes  

Diéthylstilbestrol (DES) : Facteur de risque d’infertilité

Le DES (diéthylstilbestrol) est une forme synthétique d’œstrogène, une hormone féminine. Il était prescrit entre 1938 et 1971 pour aider les femmes dans certains cas de complications de la grossesse. L’utilisation a décliné à la suite d’études dans les années 1950 qui ont montré qu’il n’était pas efficace. Lorsqu’il est administré dans les cinq premiers mois de la grossesse, le DES peut interférer avec le développement du système reproducteur du foetus.  C’est pour cette raison que, bien que le DES et d’autres œstrogènes puissent être prescrit pour certains problèmes médicaux, ils ne sont plus utilisés pendant une grossesse.

Les femmes qui étaient enceintes dans les années 1938 à 1971 et qui ont pris du DES, quelle qu’ait été l’issue de leur grossesse, sont considérées comme exposées. Les femmes qui ont pris du DES ont 35% de risque supplémentaire de faire un cancer du sein que les femmes qui n’en ont jamais pris et elles devraient donc être particulièrement attentives par rapport à leurs seins et pratiquer l’auto-examen mammaire.

Si vous pensez avoir été exposée au DES lors d’une grossesse, il est important que vous en discutiez avec votre médecin de sorte qu’il puisse être attentif à toute modification qui pourrait être en rapport avec cette exposition. Il est important que les mères exposées au DES en parlent à leurs enfants adultes nés dans ces circonstances de sorte que ceux-ci puissent demander à leur médecin d’examiner les conséquences possibles d’une exposition prénatale au DES. Vos enfants pourraient avoir besoin d’examens et de soins particuliers.

Maladies sexuellement transmissibles(MST) : Facteurs de risque d’infertilité

Des maladies sexuellement transmissibles comme la gonorrhée te la chlamydia peuvent causer des dommages aux trompes de Fallope. Avoir des rapports sexuels avec des partenaires multiples augmente vos risques de contracter une MST qui pourra causer des problèmes de fertilité plus tard.

Préservez-vous des maladies sexuellement transmissibles. Il serait sage de limiter vos partenaires sexuels et d’utiliser des condoms pour réduire vos risques d’attraper une maladie sexuellement transmissible telle que HIV/SIDA, gonorrhée, chlamydia, syphilis, herpès, trichomoniase, etc. Certaines MST, particulièrement si elles ne sont pas détectées et traitées, peuvent endommager votre système reproducteur et causer votre infertilité. Si pendez que vous pouvez avoir une MST, faites-vous tout de suite soigner pour réduire le risque d’endommager votre système reproducteur.

Les condoms peuvent prévenir les infections sexuellement transmissibles. Sachez comment choisir le bon condom, comment utiliser un condom masculin correctement et/ou comment utiliser un condom féminin. 

Maladie inflammatoire pelvienne (MIP) : Facteur de risque d’infertilité

La maladie inflammatoire pelvienne (MIP) est une infection sérieuse du tractus génital supérieur, c’est-à-dire des organes reproducteurs de la femme : utérus, trompes de Fallope et ovaires. La MIP peut être transmise sexuellement ou bien naturellement. Dans la plupart des cas, la MIP est causée par des bactéries souvent du même type que celles qui sont responsables de maladies sexuellement transmissibles comme la gonorrhée et la chlamydia. Dans certains cas, la MIP se développe à partir de bactéries qui ont voyagé à travers le vagin et le col de l’utérus à partir d’un stérilet.

La MIP peut affecter l’utérus, les trompes de Fallope et/ou les ovaires. Elle peut entraîner des adhérences pelviennes et du tissu cicatriciel entre les organes internes, provoquant douleur pelvienne et risque de grossesse extra-utérine. La MIP peut être une cause d’infertilité si elle n’est pas traitée. En fait, la MIP est actuellement la principale cause de l’infertilité féminine. Non traitée, elle peut aussi entraîner une infection chronique. En outre, si la MIP n’est pas diagnostiquée assez tôt, elle peut dégénérer en péritonite et inflammation des parois des cavités abdominale et pelvienne.

Les femmes sexuellement actives entre 20 et 31 ans pont plus de risque d’attraper une MIP par bactéries transmises sexuellement. Les femmes de moins de 25 ans ont plus souvent une MIP que celles de plus de 25 ans. C’est parce que le col de l’utérus des adolescentes et des jeunes femmes n’est pas complètement à maturité ce qui augmente leur susceptibilité aux MST qui sont liées à la MIP. Les femmes qui utilisent des stérilets ont davantage de risques.

Un traitement précoce de la MIP est fortement recommandé.

Stress : Facteur de risque d’infertilité

Combien de fois ne sommes-nous pas soumises au stress : amour, danger, peur, abus, examens, conflits, travail, relations personnelles, malentendus, disputes, tristesse, maladie, deuil, etc.  Les désordres alimentaires, les régimes, l’usage de médicaments et le recours aux stimulants comme la caféine et l’alcool, tout cela est interprété par l’organisme comme des espèces de stress. Une mauvaise alimentation semble modifier physiquement les protéines dans le cerveau de sorte qu’elles ne sont plus capables d’envoyer les signaux corrects pour l’ovulation.

Quand nous sommes stressées, nos glandes surrénales produisent des hormones appelées hormones du stress (cortisol, adrénaline et noradrénaline) lesquelles ont un impact direct sur les hormones sexuelles (principalement les œstrogène et la progestérone). Les hormones sexuelles sont responsables du bon déroulement des cycles menstruels. Des neurotransmetteurs (messagers chimiques) agissent dans l’hypothalamus lequel contrôle aussi bien les hormones du stress que celles de la reproduction. Des niveaux extrêmes d’hormone de stress peuvent en fait stopper les menstruations.

On suppose que les femmes subissant des niveaux de stress élevés ont plus souvent des cycles anormaux et que chez les femmes, le niveau de stress serait positivement corrélé à la durée de la phase folliculaire et inversement corrélée à la durée de la phase lutéale. Beaucoup de femmes ont des règles irrégulières à la suite d’un stress.

Donc, si vous êtes stressée, occupez-vous en au plus vite !

Fausses couches multiples : Facteur de risque d’infertilité

Une fausse couche est toujours un drame pour des parents qui ont longtemps essayé de concevoir.  Alors que d’avoir une fausse couche peut être désolant, devoir en vivre deux ou plus peut être terriblement traumatisant pour un couple. Avoir eu des fausses couches multiples c’est une bonne indication pour aller consulter un spécialiste de la fertilité. Des grossesses avortées à répétition sont souvent signes d’un problème sous-jacent qui demande un traitement pour qu’une grossesse puisse être menée à terme.
Des fausses couches multiples sont la preuve d’un problème de fertilité sérieux.

Problèmes génétiques : Facteurs de risque d’infertilité

L’infertilité pourrait être le résultat de quelque tare génétique héritée et qui pourrait être retrouvée dans l’histoire familiale. Un exemple courant c’est le cas d’un chromosome X pathologique comme quand on est porteuse du syndrome de “l’X fragile”.