L’herpès génital est causé par le virus herpes simplex, type I ou type II. Les deux types peuvent infecter la bouche ou la région génitale.
L’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible qui affecte aussi bien les hommes que les femmes et qui est causée par le virus herpes simplex de type II. Il peut se transmettre par contact intime avec les parois muqueuses de la bouche ou du vagin ou avec la peau des organes génitaux. Le virus pénètre la peau ou la muqueuse par des plaies microscopiques ou fissures sur la peau ou les muqueuses. Une fois à l’intérieur, il voyage jusqu’aux racines des nerfs près de la moelle épinière et s’y installe de façon permanente.
Parfois, l’herpès génital est simplement appelé « herpès » ou HSV (pour herpes simplex virus). Quand une personne a une éruption d’herpès, c’est que le virus est revenu par les fibres nerveuses jusqu’à l’endroit de l’infection originelle. Quand il atteint la peau, il se produit des rougeurs et des pustules typiques. Après l’éruption initiale, les suivantes ont tendance à devenir sporadiques. Elles peuvent survenir chaque semaine ou à intervalles de plusieurs années. Deux types de virus sont associés aux lésions génitales : le HSV-1 et le HSV-2. Le HSV-1 cause plus souvent des pustules autour de la bouche tandis que le HSV-2 cause plus souvent des lésions dans la région génitale ou autour de l’anus. Les éruptions d’herpès sont intimement liées au fonctionnement du système immunitaire. Les femmes dont le système immunitaire est déprimé à cause du stress, d’une infection ou de médicaments ont des éruptions plus fréquentes et qui durent plus longtemps.
On estime que jusqu’à 50 millions de personnes sont infectées par le HSV génital aux USA. L’herpès génital ne se transmet que par contact direct de personne à personne. On pense que 60% des adultes sexuellement actifs sont porteurs du virus de l’herpès. Une des raisons de la persistance d’un taux élevé de contamination tient en ce que la plupart des femmes infectées par le virus de l’herpès ne le savent pas car elles n’ont que peu ou pas de symptômes. Chez beaucoup de femmes, les éruptions sont atypiques avec une démangeaison légère ou un inconfort minimal. En outre, plus longtemps la femme à porté le virus, moins importants sont les symptômes accompagnant les éruptions. Et, enfin, le virus peut se propager du col de l’utérus à l’ensemble du vagin chez des femmes qui ne ressentent aucun symptôme.
- On estime qu’aux USA, au moins 40 millions de personnes ont l’herpès génital.
- Environ 500000 nouveaux cas de symptômes de l’herpès se déclarent chaque année.
- Il y a beaucoup plus de personnes qui n’ont pas de symptômes.
L’infection par l’herpès génital aux USA
- A augmenté de 30%,
- A augmenté en proportion le plus spectaculaire parmi les jeunes adolescents blancs (12-19 ans),
- Est 5 fois plus répandu chez les blancs qu’il y a 20 ans,
A deux fois plus de chance d’infecter les adultes de 20-29 ans.
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Transmission de l’HERPÈS
L’herpès se transmet par contact direct notamment :
- Par contact sexuel (oral, vaginal, anal) ;
- Par contact de peau à peau y compris par le baiser ;
L’herpès génital
- Peut se transmettre avec ou sans la présence de lésions ou autres symptômes ;
- Est souvent transmis par des personnes qui ne réalisent pas que l’infection peut être passée même en l’absence de symptômes ;
- Est souvent transmis par des personnes qui ne savent pas qu’elles sont infectées.
Une fois que vous avez été infecté par l’herpès, vous ne pouvez plus être réinfecté par la même souche de virus.
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Symptômes de l’HERPÈS
Quand une personne est infectée par le virus de l’herpès, cela peut passer inaperçu. On parle alors d’infection subclinique. D’habitude, le virus se replie dans les nerfs et reste dormant. Même quand il n’y a aucun symptôme de l’herpès, la transmission est possible (diffusion virale asymptomatique). C’est pourquoi les personnes atteintes de l’herpès génital ne savent qu’elles sont infectées.
Quand des symptômes se manifestent, c’est souvent par épisodes appelé éruptions ou attaques. Après avoir contracté le virus, la personne peut avoir un symptôme dans les quelques jours qui suivent mais cela peut parfois prendre beaucoup plus de temps, parfois plusieurs années, avant que des symptômes apparaissent. Quand il s’installe dans les cellules de la peau, le virus s’y multiplie ce qui rend la peau rouge et sensible. Mais souvent, la personne ne développe jamais de symptômes de l’herpès reconnaissables.
Dans le premier épisode (d’ordinaire dans les 2 à 20 jours après le contact), les symptômes suivants peuvent apparaître :
- Mal-être avec symptômes grippaux,
- fièvre,
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maux de tête,
- mal dans le bas du dos et/ou dans les jambes,
- pertes vaginales,
- sensation de brûlure dans les parties génitales,
- sensation de brûlure et/ou douleurs pendant la miction,
- douleurs musculaires,
- ganglions lymphatiques enflés,
- petits boutons rouges qui peuvent apparaître dans la région génitale après les symptômes initiaux et qui se transforment plus tard en pustules autour de la zone infectée, pustules qui éclatent et guérissent avec régénération de la peau.
Le premier épisode est le plus sévère et dure la plupart du temps de 10 à 21 jours.
La plupart des éruptions de l’herpès génital ressemblent aux cloques douloureuses que l’on a parfois autour de la bouche et sur les lèvres. Mais avec l’herpès génital, ces cloques apparaissent généralement près des parties génitales ou de l’anus. Parfois, elles apparaissent sur les fesses ou les cuisses.
Les éruptions peuvent produire de petites cloques qui éclatent et laissent une plaie douloureuse. Après 1 à 2 semaines, elles forment une croûte et guérissent. Parfois les premières éruptions causent beaucoup de douleur et de désarroi. Les suivantes sont généralement moins sévères. Pendant ces éruptions, on peut ressentir dans la zone infectée douleurs, brûlure, démangeaison et picotements.
Même si les plaies dues à l’herpès guérissent, le virus reste dans l’organisme et peut se manifester à nouveau par après. On parle alors d’éruptions récurrentes.
Diagnostic de l’HERPÈS
On diagnostique l’herpès en prélevant un échantillon dans la zone infectée pendant une éruption. Le virus se multipliera à partir d’un frottis dans une pustule ouverte. Le test permettra d’identifier la souche (type I ou II) du virus. L’herpès génital de type I a tendance à causer moins de récurrences que celui de type II.
Un test sanguin peut aider au diagnostic dans certains cas mais les résultats peuvent être difficiles à interpréter. Un test sanguin ne peut que vous indiquer que vous avez été infecté dans le passé. Cependant, étant donné que des résultats faussement positifs peuvent se présenter et que ces tests ne sont pas toujours très nets, ils ne sont pas recommandés pour le dépistage de routine de populations à faible risque d’infection par le HSV.
Traitement de l’HERPÈS
Il n’y a pas, à ce jour, de moyen de guérir l’herpès. Votre premier objectif doit être de soutenir votre système immunitaire. Un système immunitaire affaibli est plus propice aux éruptions. Des efforts sont en cours pour essayer de mettre au point un vaccin contre l’herpès par des sociétés de biotechnologie. En attendant qu’on trouve un vaccin efficace contre l’herpès, l’approche qui prévaut consiste en un traitement antiviral.
Le traitement s’efforce de réduire ou de soulager les symptômes. Des médicaments antiviraux peuvent être prescrits pour diminuer le nombre de cloques et leur fréquence de réapparition. Ces antiviraux sont notamment l’aciclovir (Zovirax), le famciclovir (Famvir) et le valaciclovir (Valtrex). Ils empêchent le virus de se multiplier et réduisent même la durée des éruptions.
Lors d’une éruption, l’herpès peut être transmis d’une partie du corps à une autre.
- C’est pourquoi il importe de ne pas toucher ses yeux ou sa bouche après avoir touché les cloques ou les ulcères.
- Il faut se laver les mains soigneusement et souvent pendant les éruptions.
- Le linge qui aurait été en contact avec les ulcères ne doit pas être partagé par d’autres personnes.
- Les couples qui veulent minimiser le risque de transmission doivent toujours utiliser un condom si un partenaire est infecté. Malheureusement, même si le partenaire n’a pas en ce moment d’éruption, la transmission peut se produire.
- Les couples devraient aussi envisager de n’avoir aucun contact sexuel pendant les éruptions, y compris ne pas s’embrasser.
- Puisqu’une éruption d’herpès génital (avec cloques) pendant l’accouchement peut être dommageable pour l’enfant, les femmes enceintes qui ont de l’herpès génital ou pensent qu’elles pourraient l’avoir doivent le dire à leur médecin. Les femmes qui ont de l’herpès et sont enceintes peuvent avoir un accouchement vaginal tant qu’elles n’ont pas de symptômes ni d’éruption pendant le travail.
Prévention de l’HERPÈS
La transmission de votre herpès à une autre personne a le plus de chance de se produire quand vous avez un rapport sexuel oral, anal ou vaginal quelques jours avant l’éruption ou pendant celle-ci. L’abstention de tout rapport sexuel oral, anal ou génital avec une personne infectée est la seule façon à 100% efficace de prévenir la transmission sexuelle de l’herpès génital.
Il est possible de transmettre l’infection même lorsqu’il n’y a pas de cloques, de plaies ou autres symptômes visibles.
Les condoms en latex peuvent réduire mais pas éliminer le risque de contracter la maladie lors d’un rapport sexuel. Lorsque le condom est utilisé correctement, il empêche la transmission du virus à travers la région de la peau qu’il couvre. Mais il est toujours possible de contracter l’herpès génital même en utilisant un condom par les cloques présentes dans la région génitale.
Si vous n’avez pas de cloques ou de plaies, la décision vous revient d’utiliser ou non un condom lors d’un rapport sexuel.
Certains ont s’imaginent à tort que de prendre des pilules contraceptives et d’utiliser un agent spermicide peut les empêcher d’attraper des maladies sexuellement transmissibles. Les pilules ne servent qu’à éviter une grossesse et l’agent spermicide ne sert qu’à neutraliser les spermatozoïdes.
L’abstinence de tout rapport sexuel est le moyen le plus sûr de vous tenir à l’écart de ces maladies. Cependant, si vous choisissez d’être sexuellement active et que vous avez tendance à multiplier les partenaires, il est important que vous vous fassiez dépister et que vous vous protégiez en demandant à vos partenaires de se faire dépister également.
HERPÈS et grossesse
Chez la femme enceinte, l’infection par l’herpès peut se transmettre à l’enfant lors de l’accouchement ce qui peut lui causer un grave problème de santé. Quand il y a des cloques et des plaies l’accouchement normal par le vagin peut être dangereux pour le bébé. Ce n’est pas courant, mais l’obstétricien doit être prévenu de l’existence d’une infection passée ou actuelle de sorte qu’il puisse minimiser le risque de complications.
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