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Fumer nuit à la santé reproductive : fonction menstruelle, usage de contraceptifs oraux, fertilité, problèmes lors de la grossesse et naissance de bébés de moindre poids.
Fumer affecte la fonction ovarienne et réduit l’hormone féminine œstrogène. Si vous envisagez une grossesse, fumer la cigarette peut nuire à votre fertilité par ses effets négatifs sur les fonctions des trompes et ovulatoire, la production et l’implantation d’ovules. Fumer peut rendre vos cycles menstruels irréguliers. Les femmes qui fument ont une ménopause plus précoce, ce qui augmente le risque d’ostéoporose, de maladies cardiaques et autres problèmes contre lesquels les œstrogènes offrent une protection.
Les femmes qui fument accroissent leur risque d’avoir des cycles irréguliers ce qui peut expliquer qu’elles sont plus fréquemment infertiles et ont une ménopause plus précoce. Il a été prouvé que les femmes qui fument au moins 20 cigarettes par jour ont 4 fois plus de probabilité d’avoir des cycles menstruels courts (moins de 25 jours) que celles qui ne fument pas.
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Pour celles qui fument au moins 10 cigarettes par jour, cette probabilité est doublée. On a aussi découvert que les fumeuses ont une fréquence plus élevée de cycles sans ovulation. (D.Christensen, 1999).
Comparées aux non-fumeuses, celles qui fument aussi bien que celles qui ont fumé dans le passé ont une fonction ovarienne stimulée par la gonadotropine réduite. Un lien a été établi entre une augmentation de l’exposition au tabac et une diminution de la concentration en sérum œstradiol, du nombre d’oocytes récupérés et du nombre d’embryons. (Van Voorhiset al, 1996).
Les effets combinés du tabagisme et des pilules contraceptives
Fumer des cigarettes tout en prenant des pilules contraceptives augmente de façon spectaculaire le risque de crise cardiaque chez les femmes de plus de 35 ans. Fumer est de loin plus dangereux que prendre la pilule mais la combinaison des deux a un effet plus important sur les risques cardiaques que la somme des deux facteurs.
Fumer la cigarette tout en prenant la pilule augmente les risques d’attaque ischémique (3 fois plus que chez les non-fumeuses) ou d’attaque hémorragique (3 à 4 fois plus que chez les non-fumeuses) d’après une étude de grande ampleur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Tabagisme – Grossesse - Enfants
Entre 12% et 22% des femmes enceintes continuent à fumer tout au long de leur grossesse. Malgré la connaissance de plus en plus répandue des effets négatifs du tabac pendant la grossesse, on évalue que seulement 18% à 25% des femmes arrêtent de fumer dès qu’elles sont enceintes. Si vous fumez pendant votre grossesse, vous augmentez pour vous-même et votre futur enfant les risques de complications. Ces risques sont bien connus notamment hémorragies et nouveau-nés de faible poids. D’autre part, beaucoup d’études indiquent que fumer pendant la grossesse augmente les risques du syndrome de mort subite du bébé, de naissance prématurée, de bébé mort-né de placenta previa (le placenta croît trop près de la sortie de l’utérus, un cas qui conduit souvent à une césarienne), décollement placentaire (le placenta se sépare prématurément de la paroi de l’utérus), rupture prématurée des membranes utérines et pré éclampsie (un problème qui résulte d’une pression sanguine élevée et d’un excès de protéines dans l’urine).
Fumer pendant votre grossesse réduit aussi la fonction pulmonaire de votre nouveau-né. Si vous fumer tout en allaitant, vous devez savoir que la nicotine se retrouve dans le lait maternel et donc elle entre dans le corps de votre bébé.
Si vous avez des enfants, fumer les met en danger eux aussi. Ont a montré que le tabagisme passif expose les enfants à un risque accru d’infections notamment rhumes, grippes, otites, bronchites et pneumonies. Il peut aussi déclencher un asthme et aggraver un asthme préexistant asthme existant.
(D’après le NWHRC - The National Women's Health Resource Center)
Hormones ovariennes et nicotine
Malgré les progrès constants depuis 25 ans dans la lutte contre la dépendance à la nicotine, le pourcentage de femmes qui fument ne fait qu’augmenter. Les Etats-Unis seront bientôt le premier pays dans l’histoire où plus de femmes que d’hommes fument. D’une part, c’est parce que les femmes parviennent moins bien à arrêter de fumer qu’elles essaient par elles-mêmes ou avec l’aide d’un programme. Cela semble être particulièrement le cas des thérapies de substitution à la nicotine (patch ou chewing-gum) qui ont aidé un plus grand pourcentage d’hommes que de femmes à cesser de fumer dans presque toutes les études.
D’après une nouvelle étude par des scientifiques de l’Université du Minnesota, les variations de concentration en hormones féminines pendant le cycle menstruel seraient la cause de l’inaptitude de certaines femmes à arrêter de fumer.
LES HORMONES OVARIENNES JOUENT UN RÔLE IMPORTANT DANS LA DÉPENDANCE Á LA NICOTINE ET L’ABANDON DU TABAC
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Les liens entre les différentes phases du cycle menstruel et l’humeur sont bien établis et il y a des indications que les femmes qui fument tendent à fumer plus à certains moments du cycle. Le succès d’une tentative d’arrêter de fumer peut dépendre du moment où la femme se trouve dans son cycle menstruel. Celles qui essaient d’arrêter avant l’ovulation peuvent mieux y arriver.
Une expérience
Les chercheurs ont considéré un groupe de 200 femmes à qui ils ont demandé de cesser de fumer soit au stade “folliculaire” de leur cycle (la période qui conduit à l’ovulation), soit au stade lutéal (les deux semaines qui terminent le cycle).
Chaque stade est caractérisé par des différences dans les hormones produites par le corps.
Après 30 jours, 86% des femmes qui avaient commencé à essayer d’arrêter pendant leur phase folliculaire avaient rechuté c’est-à-dire qu’elles avaient refumé au moins une cigarette, à comparer avec les 66% de rechutes chez les femmes qui avaient commencé pendant leur phase lutéale.
Quoique les raisons précises de ces résultats ne soient pas encore claires, les chercheurs suggèrent que les différences entre les hormones suivant les différentes phases du cycle pourraient avoir un effet sur le ressenti des symptômes de sevrage par les femmes qui tentent de s’arrêter. Les hormones pourraient même influencer la vitesse avec laquelle la nicotine est éliminée du sang, disent-ils.
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