GONORRHÉE Sexuellement transmissible

GONORRHÉE

La gonorrhée est une maladie sexuellement transmissible (MST) très répandue. Elle est provoquée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae qui se développe très facilement dans les endroits chauds et humides du tractus reproducteur notamment le col de l’utérus, l’utérus, les tubes de Fallope et l’urètre (canal urinaire). Cette bactérie peut aussi se développer dans la bouche, la gorge, les yeux et l’anus.

La gonorrhée est une des maladies sexuellement transmissibles le plus anciennement connue. On estime que plus d’un million de femmes sont infectées par la gonorrhée chaque année aux USA. Parmi les femmes infectées, 25% à 40% sont aussi infectées par la chlamydia, un autre type de bactérie qui provoque une autre MST.  Le CDC d’Atlanta recommande que toutes les femmes diagnostiquées comme atteintes de gonorrhées reçoivent également un traitement contre la chlamydia.

Contrairement à la croyance populaire, la gonorrhée ne peut pas se transmettre par les sièges ou les clenches des portes de WC. La bactérie qui cause la gonorrhée a besoin de conditions très spécifiques pour croître et se reproduire. Elle ne peut pas survivre hors du corps plus de quelques secondes ou minutes et ne survit pas non plus sur la peau des mains, des bras ni des jambes. Elle ne survit que sur des surfaces humides à l’intérieur du corps telles qu’on en trouve dans le vagin et, plus ordinairement, le col de l’utérus.
 

Elle peut aussi survivre dans l’urètre par où l’urine s’écoule de la vessie. La gonorrhée peut même s’installer dans l’arrière-gorge (à la suite de contact oro-génital) et dans le rectum.

Une personne infectée peut aussi transférer la gonorrhée d’une partie à l’autre de sont propre corps par le toucher.  La gonorrhée peut se transmettre par toute forme d’activité sexuelle notamment orale, vaginale ou anale. La gonorrhée peut être transmise au bébé par la mère lors de l’accouchement.

Les risques de la GONORRHÉE

GONORRHÉE Toute femme sexuellement active peut attraper la gonorrhée mais c’est chez les femmes de 15 à 30 ans que la fréquence de contamination est la plus élevée. Les femmes qui ont un rapport vaginal avec un partenaire infecté ont environ 60% à 90% de chance d’être infectées alors qu’un homme qui a un rapport vaginal avec une femme infectée n’a que 30% à 50% de chance de l’être à son tour.  Aux USA, le taux d’infection le plus élevé s’observe chez les adolescents, les jeunes adultes et les afro-américains sexuellement actifs.

GONORRHÉE La gonorrhée constitue une menace pour les organes reproducteurs  de la femme et leur fonctionnement. Avec la chlamydia, la gonorrhée reste la cause majeure de la maladie inflammatoire pelvienne, de l’infertilité tubale, de grossesse extra utérine et de douleur pelvienne chronique. On a aussi constaté que les infections gonococales (gonorrhée) facilitent la transmission du VIH.

GONORRHÉE Les glandes de Bartholin peuvent poser problème aux femmes infectées par la gonorrhée. Leurs conduits peuvent se bloquer et enfler jusqu’à former un ulcère. Lorsque cela se produit, la partie inférieure de la vulve devient rouge du côté infecté. Le kyste de Bartholin est un problème courant chez les femmes atteintes de gonorrhée.  

GONORRHÉE Si on permet à l’infection de se propager, la gonorrhée peur affecter l’utérus et augmenter significativement le risque de maladie inflammatoire pelvienne.

   

Transmission de la GONORRHÉE

La gonorrhée se transmet par contact avec le pénis, le vagin la bouche ou l’anus. L’éjaculation n’est même pas nécessaire pour que la gonorrhée se transmette ou s’attrape.  La gonorrhée peut aussi passer de la mère à l’enfant lors de l’accouchement. Les personnes qui ont eu la gonorrhée et en ont été traitées peuvent l’attraper de nouveau par contact sexuel avec une personne infectée.

Symptômes de la GONORRHÉE

Chez la femme, c’est le col de l’utérus qui est d’abord infecté par la gonorrhée. Cependant, une gonorrhée non traitée peut se propager à l’utérus et aux tubes de Fallope. Malheureusement, les symptômes de la gonorrhée chez la femme passent souvent inaperçus.  Plus de 50% des femmes infectées ne ressentent aucun symptôme, particulièrement au début de l’infection.  Lorsqu’elles ont des symptômes, il s’agira notamment de :

Quand la femme ressent des symptômes de gonorrhée dans la gorge ou le rectum, des symptômes tels que douleurs, gonflements, démangeaisons, ulcères et écoulements se produisent souvent.
Les femmes infectées par la gonorrhée risques de faire de graves complications quelles que soient la présence et la sévérité des symptômes. Non traitée, la gonorrhée peut entraîner une infection pelvienne sévère et douloureuse avec inflammation des tubes de Fallope et des ovaires connue comme la maladie inflammatoire pelvienne. Cette affection survient chez 10% à 40% des femmes atteintes de gonorrhée au niveau du col de l’utérus.
Les symptômes de l’infection pelvienne sont notamment :

La gonorrhée peut être une cause d’infertilité. Occasionnellement, si l’infection est suffisamment sévère, une poche de pus (un abcès) peut se former et une intervention chirurgicale sera nécessaire sous peine d’issue fatale possible. L’infection par la gonorrhée chez une femme en état de dysfonctionnement grave du système immunitaire tel que par le SIDA, peut être encore plus grave.

La GONORRHÉE en un coup d’œil :

  • La gonorrhée ne s’attrape pas par les sièges de WC.
  • Les femmes atteintes de gonorrhée peuvent ne pas avoir de symptômes.
La gonorrhée se traite par des antibiotiques.

Diagnostic de la GONORRHÉE

Plusieurs tests en laboratoire existent pour diagnostiquer la gonorrhée. Le test se fait en raclant le site infecté (rectum, gorge, col de l’utérus) et en identifiant la bactérie soit par mise en culture de l’échantillon (en faisant se multiplier la bactérie) ou en identifiant le matériel génétique de la bactérie. Parfois les tests ne révèlent pas la présence de la bactérie à cause d’une erreur d’échantillonnage (la partie prélevée ne contient pas la bactérie) ou autres difficultés technique alors que la femme est réellement infectée. Les nouveaux tests de diagnostic de la gonorrhée utilisent des détecteurs d’ADN ou des techniques d’amplification de l’ADN (par exemple par PCR) pour identifier le matériel génétique de la bactérie. Ces tests sont plus chers que des cultures mais produisent des résultats plus rapidement.

GONORRHÉE  

Complications de la GONORRHÉE

Une gonorrhée non traitée peut causer des problèmes de santé graves chez la femme.

GONORRHÉE La gonorrhée est une cause courante de la maladie inflammatoire pelvienne. Les symptômes peuvent en être très légers ou très sévères avec notamment des douleurs abdominales et de la fièvre.  La maladie inflammatoire pelvienne peut provoquer des abcès internes (des poches de pus difficiles à soigner) et une douleur pelvienne chronique. Cette maladie peut endommager les tubes de Fallope au point de provoquer l’infertilité ou augmenter le risque de grossesse extra-utérine.  

GONORRHÉE La gonorrhée peut se propager dans le sang et les articulations. Dans ce cas, la vie de la personne est en danger. De plus, les personnes infectées par la gonorrhée peuvent plus facilement contracter le VIH qui provoque le SIDA. Les personnes infectées à la fois par le VIH et la gonorrhée peuvent transmettre plus facilement le VIH à d’autres que si elles n’avaient pas la gonorrhée.

GONORRHÉE et grossesse

La femme enceinte peut transmettre l’infection par la gonorrhée à son bébé au moment de l’accouchement. Cela peut entraîner cécité, infection des articulations ou infection du sang potentiellement mortelle chez l’enfant. Le traitement de la gonorrhée dès qu’elle est détectée chez la femme enceinte peut réduire le risque de ces complications.

Traitement de la GONORRHÉE

Plusieurs antibiotiques peuvent efficacement traiter la gonorrhée chez l’adulte et l’adolescent. Cependant des souches résistantes de la bactérie apparaissent de plus en plus dans le monde ce qui rend plus difficile le traitement de la gonorrhée. Comme beaucoup de personnes qui ont la gonorrhée ont aussi la chlamydia (une autre MST), on administre généralement d’office des antibiotiques contre les deux infections. Les personnes infectées par la gonorrhée devraient toujours être dépistées pour les autres MST.
Il est important de prendre tous les médicaments prescrits pour arriver à guérir de la gonorrhée. Bien que les médicaments suppriment l’infection, ils ne répareront pas les dommages irréversibles causés par la maladie. Les personnes qui ont eu la gonorrhée et ont été traitées peuvent de nouveau l’attraper par contact sexuel avec des personnes infectées par la gonorrhée.  Si les symptômes ne disparaissent pas avec le traitement, il faut se faire réexaminer par le médecin.

Prévention de la GONORRHÉE

GONORRHÉE La façon la plus sûre d’éviter les MST, c’est de s’abstenir de relations sexuelles ou bien de rester en relation monogame durable avec une personne qui s’est fait dépister et qu’on sait ne pas être infecté.

GONORRHÉE Les condoms en latex, s’ils sont utilisés correctement et constamment, peuvent réduire le risque d’infection par la gonorrhée.

GONORRHÉE Tout symptôme génital tel que pertes ou brûlures pendant la miction, douleurs ou éruption inhabituelles doivent être un signal pour stopper tout rapport sexuel et consulter le médecin immédiatement. La personne diagnostiquée comme infectée par la gonorrhée doit en avertir tous ses partenaires sexuels récents de sorte qu’ils puissent se faire dépister et traiter si nécessaire. Cela réduira le risque que les partenaires sexuels ne développent la maladie et ses complications possibles et réduira aussi le risque que la personne ne se fasse réinfecter après traitement. La personne et tous ses partenaires doivent s’abstenir de rapports sexuels tant que tous n’auront pas terminé leur traitement contre la gonorrhée.

 

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