Frottis de dépistage

Un frottis est un test que votre médecin effectue pour dépister tout signe de cancer du col de l’utérus (matrice). Pendant cette opération, le médecin prélève un échantillon de cellules cervicales (du col) pour les examiner.  

Pour faire ce prélèvement, le médecin introduira un instrument spécial appelé spéculum dans votre vagin de façon à l’ouvrir et faciliter le prélèvement. Le médecin nettoiera d’abord délicatement le col avec un tampon d’ouate puis il recueillera un échantillon de cellules avec une spatule ou une brosse. Cet échantillon sera mis sur une lamelle de verre qui sera envoyée en laboratoire pour être examinée sous le microscope. 

Que recherche-t-on dans un frottis ?

Le laboratoire vérifiera si les cellules prélevées ne montrent pas de signes de transformation anormale. En effet, avant de devenir cancéreuses, les cellules passent par une série de changements. Le test du frottis permet de voir ces changements éventuels longtemps avant que vous n’ayez un cancer. Dépisté et traité précocement, le cancer du col de l’utérus ne mettra pas votre vie en danger. C’est pourquoi le test du frottis est si important.

Que signifient les résultats ?

Un résultat normal signifie que toutes les cellules de votre col sont normales et saines.
Un résultat anormal peut être un signe de certaines modifications des cellules de votre col, soit :

• Inflammation (irritation). Ce peut être dû à une infection du col, notamment par une mycose, par le papillomavirus humain, par le virus de l’herpès ou autres.
• Cellules anormales. On parle alors de dysplasie cervicale. Les cellules ne sont pas cancéreuses mais peuvent être précancéreuses, c’est-à-dire qu’elles pourraient tourner en cancer.
• Signes plus sérieux de cancer. Des changements affectent la couche superficielle du col mais pas en profondeur.
• Cancer plus avancé.

Avec quelle fréquence dois-je subir ce test ?

Vous devriez avoir votre premier frottis dès que vous commencez à avoir des rapports sexuels ou lorsque vous atteignez l’âge de 18 ans.

Continuez ensuite à avoir un frottis une fois par an jusqu’à ce que vous ayez trois résultats normaux consécutifs. Après cela il suffira de repasser tous les trois ans à moins que votre médecin estime qu’il faudrait en faire plus souvent. Continuez à vous faire faire un frottis tout au long de votre existence, même après la ménopause.

Certains facteurs augmentent vos risques de cancer du col de l’utérus. Votre médecin en tiendra compte pour vous recommander la fréquence des frottis.

Si vous êtes plus âgée que 65 ans, demandez à votre docteur combien de fois vous devriez encore avoir un frottis. Si vous avez eu des tests réguliers avec des résultats normaux, vous pourriez ne plus en avoir besoin.

Quelle est la fiabilité de ce test ?

Aucun test n’est parfait mais le frottis est fiable. Il a contribué à réduire de façon drastique le nombre de femmes décédées d’un cancer du col de l’utérus. 
Parfois le test doit être refait car il n’y avait pas assez de cellules dans l’échantillon. Le labo préviendra votre médecin si c’est le cas.

Il existe des méthodes de préparation de l’échantillon ainsi que des systèmes informatiques qui facilitent le dépistage des cellules anormales et améliorent la précision du test mais ces possibilités ne sont pas disponibles partout et peuvent augmenter le prix du test.

Que dois-je faire avant le test ?

Programmez le test à un moment où vous n’avez pas vos règles. Ne faites pas de douche vaginale, n’utilisez pas de déodorant féminin et n’ayez pas de rapport sexuel 24 heures avant le test.

Que se passe-t-il si mon test n’est pas normal ?

Si les résultats du test ne sont pas normaux, votre médecin vous fera refaire le test ou bien vous fera une colposcopie.  

Une colposcopie permet au médecin de mieux examiner le col et de prélever un échantillon de tissu, ce qu’on appelle une “biopsie”. Le colposcope éclaire le col et en donne une vue agrandie.  Le médecin vous expliquera les résultats et discutera avec vous des possibilités de traitement.

Qu’est-ce qui augmente les risques de cancer du col ?

Les principaux facteurs de risques de cancer du col de l’utérus sont liés aux pratiques sexuelles. Les maladies sexuellement transmissibles (MST) rendent vos cellules plus susceptibles de se transformer en cellules cancéreuses. Les MST incluent le papillomavirus humain (PVH), l’herpès la gonorrhée et la chlamydia. Le PVH est le virus qui provoque les verrues génitales. Il semble lié de très près aux modifications des cellules susceptibles de devenir cancéreuses.  

Que puis-je faire pour éviter le cancer du col ?

Vous pouvez réduire vos risques de cancer cervical en :

• Attendant l’âge de 18 ans ou plus avant d’avoir des rapports sexuels.
• Veillant à ce que vous-même et votre partenaire soyez exempts de MST.
• Limitant le nombre de vos partenaires.
• Utilisant toujours un condom en latex pour vous protéger des MST (Mais rappelez-vous que le condom n’est pas sûr à 100%)
• Evitant de fumer.

(D’après FamilyDoctor.org)