Douleurs mammaires

Douleurs liées au cycle menstruel : Ce type de douleur semble être lié aux
changements de niveaux hormonaux. Les femmes ressentent généralement une augmentation de la douleur avant les règles et une diminution après les règles. La douleur peut exister avec ou sans la présence de nodules fibrokystiques. Comme le stress peut affecter le niveau hormonal, il peut aussi influencer la douleur dans les seins. Des seins douloureux sont un symptôme courant du syndrome prémenstruel.

Douleurs indépendantes du cycle menstruel : Ce type de douleur peut se manifester chez des femmes en préménopause ou postménopause. Elles peuvent être ressenties dans une zone très particulière du ou des seins et on parle parfois de douleurs des seins “ciblées”. Elles peuvent être localisées dans un sein ou les deux. Chez certaines femmes, cela peut durer jusqu’à un ou deux ans et puis disparaître.

Parfois cette douleur peut être due à un traumatisme dans la poitrine et pourrait apparaître à l’endroit d’une biopsie antérieure. Dans la plupart des cas, les médecins ne connaissent pas la cause de ce type de douleur chronique. Bien que le cancer du sein soit très rare chez les femmes qui ont ce type de douleur, il faut néanmoins faire un examen afin d’éliminer cette possibilité.

Douleurs qui ont leur origine dans le thorax : Cette catégorie n’est pas à proprement parler douleurs dans la poitrine mais ce sont en fait des douleurs qui sont ressenties comme si elles se produisaient dans les seins. Ce sont des douleurs arthritiques qui apparaissent au milieu du thorax : il s’agit de costochondrite.   Elles se produisent à l’endroit où les côtes se rattachent au sternum.  Une posture inadéquate et l’âge peuvent contribuer à ces douleurs dues à une détresse de l’articulation. Ces douleurs ne sont pas influencées par le cycle menstruel.

Evaluation des douleurs mammaires

Les médecins évaluent les douleurs dans la poitrine en identifiant leur localisation, et en tenant compte de leurs caractéristiques comme leur intensité et leur durée. Il est aussi important de savoir dans quelle mesure ces douleurs interfèrent avec les occupations quotidiennes de la femme. L’évaluation du médecin comprendra l’histoire médicale de la femme, un examen physique et, dans certains cas, une mammographie par rayons X si la femme a plus de 35 ans ou par ultra-sons. Une biopsie chirurgicale n’est généralement pas recommandée. Pour la plupart des cas de douleurs mammaires, la raison primordiale d’une évaluation soigneuse est de s’assurer que la douleur n’est pas due à un cancer des seins.

Le traitement peut comporter une médication, un changement de style de vie et un changement de régime alimentaire

Médication : une médication contre la douleur n’est généralement nécessaire que dans les cas de douleurs sévères et débilitantes. Chez les femmes atteintes de costochondrite, des médicaments antidouleur et anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Etant donné que les médicaments antidouleur peuvent avoir des effets secondaires, il vaut la peine d’y associer divers changement de style de vie qui peuvent aider à réduire ou éliminer la douleur chez beaucoup de femmes.

Changement de style de vie : En portant un bon soutien-gorge bien adapté qui réduit les mouvements des seins, on peut contribuer à réduire la douleur. Par ailleurs, en apprenant à se relaxer complètement, on peut réduire les hormones liées au stress qui peuvent affecter les seins. La méditation s’est avérée utile à beaucoup de femmes. Et, enfin, de l’exercice physique régulier peut être bénéfique.

Changement de régime alimentaire : Bien qu’il n’y ait pas de preuves convaincantes que le régime alimentaire ait une influence sur les douleurs mammaires, beaucoup de femmes ont trouvé utile de :

	Eliminer la caféine (que l’on trouve dans le café, le thé, les boissons de type “cola” et le chocolat)
	Réduire l’absorption de graisses en diminuant la consommation de pain, gâteaux, pâtisseries, viandes et produits laitiers gras et en augmentant la consommation de fruits, légumes et céréales.
	Réduire la consommation de sel.
	Prendre des suppléments vitaminiques. . Consultez votre médecin ou un nutritionniste quant aux doses recommandées de vitamine E, vitamine B6 (pyridoxine) et huile de primevère (le soir).