Un certain nombre de médicaments en vente libre peuvent aider à contrôler la douleur et même à éviter les crampes. Pour les crampes légères, l’aspirine et le paracétamol ou bien le paracétamol et un diurétique peuvent être suffisants. Cependant, l’aspirine n’a qu’un effet limité sur la production de prostaglandine et n’est utiles que dans le cas de crampes légères.

Les principales substances capables de traiter les crampes d’intensité moyenne sont les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, lesquels réduisent la production de prostaglandine et diminuent ses effets. Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens en vente libre sont l’ibuprofen, le naproxen sodium et le kétoprofen.

La femme devrait commencer la prise de ces substances dès avant que les douleurs ne commencent, c’est-à-dire 1 ou 2 jours avant l’arrivée prévue des règles et encore 1 à 2 jours pendant les règles. Les meilleurs résultats sont obtenus en programmant la prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens sans attendre les douleurs.  Une prescription disponible contre les crampes menstruelles est l’acide méfénamique.

Et si les crampes sont très sévères ?

Si les crampes sont trop sévères pour être contrôlées par les stratégies ci-dessus, le médecin pourra prescrire des contraceptifs oraux faiblement dosés contenant de l’œstrogène et de la progestine à prendre régulièrement. Ce type d’approche peut empêcher l’ovulation (la libération d’un ovule chaque mois) et réduire la production de prostaglandines ce qui diminuera la sévérité des crampes ainsi que le flux menstruel.
L’utilisation d’un stérilet qui libère de petites quantités de lévonorgestrel (progestine) directement dans la cavité utérine a été associée à une réduction de 50% de la prévalence des crampes menstruelles. Par contre, les stérilets qui ne contiennent pas d’hormones, comme ceux à base de cuivre, peuvent aggraver les crampes menstruelles.

Y a-t-il des solutions chirurgicales ?

Dans le passé, beaucoup de femmes souffrant de crampes menstruelles subirent une opération appelée D&C (dilatation et curetage) afin d’enlever une partie de la paroi de l’utérus. Cette procédure est aussi utilisée parfois pour diagnostiquer un cancer ou un état précancéreux de l’endomètre. Certaines femmes ont même eu recours à la solution définitive consistant en une hystérectomie, une opération qui enlève entièrement l’utérus. De nos jours, lorsqu’une femme a des saignements anormalement abondants et douloureux, le médecin peut recommander une ablation de l’endomètre, une procédure par laquelle la paroi de l’utérus est brûlée ou vaporisée à l’aide d’un appareil générateur de chaleur.

Quels traitements pour la dysménorrhée secondaire ?

Le traitement de la dysménorrhée secondaire dépend de sa cause. Il y a plusieurs problèmes sous-jacents qui peuvent contribuer aux douleurs menstruelles :

	Endométriose (des cellules de l’endomètre se retrouvent ailleurs dans le corps)
	Fibroïdes utérins (protubérances utérines non-cancéreuses sensibles aux œstrogènes)
	Adénomyose (une condition bénigne dans laquelle les cellules de la paroi interne de l’utérus envahissent sa paroi musculaire, le myomètre)
	Maladie inflammatoire pelvienne
	Adhérences (liaisons fibreuses anormales entre organes)
	Utilisation d’un stérilet comme moyen de contraception

Quelle est l’évolution à long terme (pronostic) des crampes menstruelles ?

En général, les crampes menstruelles d’une femme ne s’aggravent pas au cours de sa vie. En fait, les crampes menstruelles de la dysménorrhée primaire diminuent généralement avec l’âge après une grossesse. On pense que cela est dû au fait que les nerfs de l’utérus dégénèrent avec l’âge et disparaisse à la fin de la grossesse pour ne se régénérer que partiellement après l’accouchement. Quand il y a dysménorrhée secondaire due à un problème sous-jacent, le pronostic dépend du succès du traitement de ce problème. A mesure que les femmes connaissent mieux leur corps et savent comment se maintenir dans la meilleure condition possible, les crampes menstruelles sont de moins en moins une maladie débilitante et de plus en plus ne sont qu’un embarras mensuel mineur. Apprenez-en davantage sur les remèdes naturels contre les crampes.

Les crampes menstruelles en un coup d’œil

	Les crampes menstruelles sont des douleurs abdominales et pelviennes ressenties par les femmes.
	Plus de la moitié des femmes qui ont leurs règles ont des crampes.
	Ces crampes sont sévères chez au moins une sur sept de ces femmes.
	Le terme médical pour ces crampes est la dysménorrhée
	La dysménorrhée primaire consiste en crampes menstruelles ordinaires sans causes identifiable.
	La dysménorrhée secondaire résulte d’une anomalie sous-jacente qui concerne généralement le système reproducteur de la femme.
	Des anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont couramment utilisés pour traiter ces crampes.
	L’exercice physique peut aider à atténuer les crampes menstruelles.
	Les crampes menstruelles ont tendance à s’atténuer avec l’âge.

  (Par Melissa Conrad Stöppler et William C. Shiel Jr)