INFERTILITÉ FÉMININE

INFERTILITÉ FÉMININE

D’une façon générale, l’infertilité affecte des millions de couples et les causes peuvent en être une infertilité de la femme, de l’homme ou des deux partenaires ou encore ce peut être une “infertilité inexpliquée”. On estime que 10 à 15% des couples sont classés comme infertiles ce qui signifie qu’ils ont essayé d’avoir une grossesse par des rapports sexuels fréquents non protégés pendant au moins un an sans résultat.

Les facteurs d’infertilité féminine sont identifiés dans un tiers des cas, de même que les facteurs d’infertilité masculine le sont dans un tiers des cas. Dans le reste des autres cas, les causes d’infertilité peuvent être combinées ou inconnues (“fertilité inexpliquée”).

Le système reproducteur féminin est vraiment très compliqué et il n’est pas aisé de découvrir toutes les composantes de l’infertilité. La cause de l’infertilité chez la femme peut être difficile à diagnostiquer mais la médecine moderne a développé plusieurs méthodes très efficaces de traitement de l’infertilité féminine. Une fois que la cause est identifiée, le traitement doit être appliqué immédiatement.

 

Le facteur d’infertilité féminine le plus commun c’est un trouble de l’ovulation. D’autres causes sont notamment des trompes de Fallope bouchées ce qui se produit à la suite d’une maladie inflammatoire pelvienne ou d’une endométriose. Les anomalies congénitales (défauts à la naissance) impliquant la structure de l’utérus et les fibroïdes utérins sont associées à des fausses couches répétées.

INFERTILITÉ FÉMININE : facteur âge

Le vieillissement est un facteur très important de l’infertilité féminine : l’âge est le facteur le plus important affectant la fertilité féminine. La capacité des ovaires à produire des ovules décline avec l’âge, spécialement après 35 ans. A 25 ans, une femme a 25% de chances de tomber enceinte après un rapport sexuel sans protection. Ce pourcentage commence à décroître entre 32 et 33 ans. Après, le déclin est continu de sorte que la probabilité de grossesse n’est plus que 5 à 10% par cycle menstruel dès l’âge de 40 ans. En général, le nombre de femmes infertiles augmente avec l’âge. Les femmes naissent avec un nombre fini d’ovules. Donc, avec le temps, le nombre et la qualité des ovules diminuent. Les chances d’avoir un enfant diminuent de 3 à 5% par an après l’âge de 30 ans. Cette diminution de la fertilité est particulièrement notable après 40 ans.

Le plus important c’est la diminution de la réserve ovarienne de la femme, c’est-à-dire le nombre d’ovules avec lesquels elle est née. La médecine moderne peut diagnostiquer les chances de grossesse d’une femme en testant son AMH (hormone antimüllerienne) qui permet une estimation de sa réserve d’ovules.

     

INFERTILITÉ FÉMININE : troubles hormonaux

La principale cause d’infertilité féminine pourrait être un problème d’ovulation (anovulation = absence d’ovulation) qui survient lorsqu’une composante du système reproducteur fonctionne mal. Sans ovulation, il n’y a pas d’ovule disponible pour la fécondation. C’est le résultat de différents types de dysfonctionnements hormonaux. La synchronisation des changements hormonaux qui conduisent à la libération d’un ovule et l’épaississement de la paroi de l’utérus (endomètre) en attente de l’ovule fécondé ne se produisent pas.

Des problèmes d’ovulation peuvent survenir dans plusieurs cas de dysfonctionnements hormonaux. Les problèmes d’ovulation peuvent être dus à un syndrome ovarien polykystique, un trouble de la glande thyroïde, un trouble de la glande surrénale, de l’exercice physique excessif, le diabète, une perte de poids, l’obésité ou un stress psychologique. Parfois la cause est une ménopause prématurée, quand le stock d’ovules est épuisé précocement.

Tout dysfonctionnement du cycle menstruel : règles irrégulières, aménorrhée, oligoménorrhée, règles peu abondantes, saignements utérins etc. peuvent causes d’absence d’ovulation.

Le syndrome ovarien polykystique (SOPK) est un trouble qui rend plus difficile la maturation d’ovules dans les ovaires. Le SOPK est généralement mais pas toujours associé à l’obésité. Les ovaires sclérosés ne peuvent pas ovuler.

L’endométriose  c’est lorsque du tissu endométrial pousse en dehors de l’utérus sur les trompes, les ovaires ou autres organes) et cela peut causer l’infertilité parce que ces excroissances forment des adhérences (régions collantes) ou des kystes (poches remplies de liquide) qui peuvent bloquer ou déformer le pelvis ce qui peut empêcher la libération d’un ovule et son implantation dans la matrice. L’endométriose peut causer l’infertilité parce qu’elle perturbe la maturation du follicule (poche de liquide dans laquelle un ovule se développe) et la libération de l’ovule,

L’insuffisance ovarienne précoce, c’est lorsque les ovaires de la femme cessent de fonctionner correctement avant qu’elle atteigne l’âge de 40 ans. Une défaillance ovarienne prématurée se produit chez environ 1% des femmes et dans la majorité des cas on n’en trouve pas la cause.

L’hyperandrogènémie (excès d’hormones masculines, les androgènes) s’installe à cause de différents problèmes notamment le SOPK, les tumeurs et les maladies des glandes surrénales ;

Les troubles thyroïdiens (anomalies de la glande thyroïde), que ce soit l’hypothyroïdisme (glande thyroïde pas assez active) ou l’hyperthyroïdisme glande thyroïde trop active) peuvent empêcher l’ovulation ;  

L’hyperprolactinémie, c’est-à-dire la surproduction de prolactine (hormone qui stimule la production de lait dans les seins) peut arrêter les règles et l’ovulation. L’hyperprolactinémie peut être présente dans la galactorrhée ou l’aménorrhée.

Une déficience surrénale peut aussi causer des problèmes ovariens et hormonaux.

Des maladies chroniques telles que cancer, SIDA, diabète, hypertension peuvent empêcher les ovaires de libérer un ovule et provoquer l’infertilité.

Le syndrome de Cushing, une maladie hormonale rare, peut empêcher les ovaires de libérer un ovule.

Un certains nombres de désordres chromosomiques causent des malformations des ovaires et, généralement, une aménorrhée primaire.

  • Ceci inclut le syndrome de Turner dans lequel il ne reste des ovaires que des traces.
  • Cet état peut être une mosaïque.
  • Avec la féminisation testiculaire, il y a aménorrhée primaire.
  • Le caryotype est XY mais il y a insensibilité aux androgènes.
  • Le cas XXY ou syndrome de Klinefelter, apparaît comme mâle.
  • Le caryotype XXX est parfois appelé super-femelle mais c’est tout sauf super.

Les tumeurs pituitaires vont déplacer ou détruire les tissus normaux et la production de l’hormone folliculostimulante (LSH) et celle de l’hormone lutéinisante (LH) sont souvent les premières affectées. Le panhypopituitarisme est aussi appelé maladie de Simmonds.

La qualité de l’ovule : Parfois même après l’ovulation, la femme ne parvient pas à concevoir à cause de la mauvaise qualité de l’ovule. Si l’ovule est endommagé ou s’il a une anormalité chromosomique, il peut ne pas produire de grossesse. Ce cas est d’autant plus fréquent que la femme est plus âgée (après 35 ans).

INFERTILITÉ FÉMININE

INFERTILITÉ FÉMININE : infections y compris MST

La maladie inflammatoire pelvienne (MIP) est la cause la plus courante d’infertilité au plan mondial. C’est une infection du pelvis et d’un ou plusieurs organes reproducteurs notamment les ovaires, les trompes de Fallope, le col de l’utérus ou l’utérus. Parfois la MIP s’étend à l’appendice ou à l’ensemble de la région pelvienne. D’habitude la MIP a pour origine les mêmes bactéries qui causent les maladies sexuellement transmissibles (MST) telles que la gonorrhée ou la chlamydia. En fait, la chlamydia cause 75% des infections des trompes de Fallope. La MIP peut aussi se développer à partir de bactéries qui ont atteint les organes reproducteurs à la suite d’un avortement, d’une hystérectomie, d’un accouchement, d’un rapport sexuel, de l'intrduction d’un stérilet ou d’une rupture d’appendice.

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) peuvent endommager les organes reproducteurs : utérus, col de l’utérus et trompes de Fallope.

INFERTILITÉ FÉMININE  

INFERTILITÉ FÉMININE : facteur cervical

Certaines femmes peuvent avoir un problème au col de l’utérus qui empêche le sperme de passer que ce soit dû à une production de mucus anormale ou à une opération chirurgicale antérieure.

Les facteurs d’infertilité cervicale peuvent être difficiles à identifier. L’infertilité cervicale implique une incapacité des spermatozoïdes à passer par le col de l’utérus à cause d’une défectuosité du col. Les principales raisons de l’infertilité cervicale peuvent être :

  • Un mucus cervical défaillant ou inhospitalier ;
  • Un rétrécissement du col (« sténose ») ;
  • Une infection du col due à une maladie sexuellement transmissible (MST) : chlamydia, gonorrhée ou trichomoniase aussi bien que mycoplasma hominis et ureaplasma urealyticum ;
  • Une attaque immunitaire des spermatozoïdes (“allergie au sperme”).

INFERTILITÉ FÉMININE : Utérus et trompes de Fallope

L’utérus et les trompes de Fallope sont très importants pour la fécondation et l’implantation. La réussite d’une grossesse dépend de la capacité du sperme à atteindre l’ovule, de la capacité de l’ovule à rejoindre l’utérus et à s’implanter en sécurité dans sa paroi.  Tout problème du côté de l’utérus et/ou des trompes peut empêcher et/ou interrompre une grossesse éventuelle. S’il y a obstruction des trompes de Fallope, les chances d’une grossesse sont fortement réduites. Des trompes bouchées pourraient être la cause principale de l’infertilité féminine en cas de maladie inflammatoire pelvienne (MIP), de maladies sexuellement transmissibles (MST) comme la chlamydia, d’infection due à une naissance antérieure et de blocages dus à une intervention chirurgicale antérieure (après opération d’une grossesse extra-utérine ou d’une opération de stérilisation).

Les problèmes à l’utérus peuvent causer une infertilité à différents stades d’une grossesse possible.

Les causes pelviennes incluent toute perturbation de l’anatomie pelvienne normale :

  1. tissu cicatriciel ou “adhérences”,
  2. endométriose,
  3. trompes de Fallope bouchées, marquées par des cicatrices ou distordues,
  4. tumeurs bénignes (fibroïdes) de l’utérus.

Les causes utérines incluent :

  1. une paroi interne mince ou anormale et
  2. des problèmes anatomiques : polypes, fibroïdes, forme anormale, septum (paroi divisant l’intérieur de l’utérus).

INFERTILITÉ FÉMININE : inexpliquée

Environ 10 à 15% des femmes infertiles ont une infertilité inexpliquée. Cela veut simplement dire que les tests communément pratiqués pour diagnostiquer les causes de l’infertilité sont tous normaux et ne déterminent aucune cause d’infertilité.

INFERTILITÉ FÉMININE : médicaments et drogues

Beaucoup de médicaments comme les hormones, les antibiotiques, les antidépresseurs et les antidouleurs peuvent induire une infertilité temporaire. Des médicaments d’usage courant comme l’aspirine et l’ibuprofène pris vers le milieu du cycle peuvent nuire à la fertilité. L’acetaminophène (Tylenol) peut réduire le taux d’œstrogène et d’hormone lutéinisante dans l’organisme ce qui nuit à la fertilité.

Les effets secondaires de certains médicaments et drogues peuvent affecter la fertilité féminine :

  • Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS). L’utilisation prolongée ou à forte dose d’AINS comme l’ibuprofène ou l’aspirine peut vous donner des difficultés à concevoir.
  • La chimiothérapie : Les substances utilisées en chimiothérapie (traitement du cancer) peuvent parfois causer une défaillance ovarienne de sorte que vos ovaires ne sont plus capables de fonctionner correctement. Cette défaillance peut être définitive.
  • Les substances neuroleptiques sont des médicaments souvent utilisés pour traiter les psychoses. Ils peuvent parfois arrêter les règles et causer une infertilité.
  • La spironolactone est une substance utilisée pour traiter les défaillances cardiaques et peuvent causer une irrégularité des règles et une infertilité.
  • Les drogues comme la marijuana et la cocaïne peuvent sérieusement affecter votre fertilité en rendant l’ovulation (la production cyclique mensuelle d’un ovule par les ovaires) plus difficile. Les drogues peuvent affecter négativement le fonctionnement de vos trompes de Fallope.

Des millions de femmes sont confrontée à l’infertilité. Si vous avez des difficultés à tomber enceinte ou à le rester, vous n’êtes pas la seule. Malgré les nombreuses causes possibles de l’infertilité, il y a plusieurs méthodes très efficaces d’avoir un enfant. Vous devez seulement être bien organisée et suivre toutes les méthodes modernes très efficaces de diagnostic et de traitement.