INSUFFISANCE OVARIENNE PRÉMATURÉE

	Dans la ménopause, la femme n’aura plus de règles. Une femme en état d’insuffisance ovarienne prématurée aura encore des règles même si elles sont irrégulières.
	Une femme ménopausée n’a pratiquement plus aucune chance de tomber enceinte. Une femme en état d’insuffisance ovarienne prématurée a des chances très réduites de tomber enceinte mais c’est encore possible.

Quels sont les symptômes de l’insuffisance ovarienne prématurée ?

Le premier symptôme le plus commun de l’insuffisance ovarienne prématurée est l’absence ou l’irrégularité des règles (oligoménorrhée ou, le plus souvent, aménorrhée).

Certaines femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée ont aussi d’autres symptômes semblables à celles qui entre en ménopause naturelle, notamment :

Bouffées de chaleur et suées nocturnes
Irritabilité, manque de concentration
Perte d’intérêt pour la sexualité ou douleurs pendant les rapports
Sécheresse vaginale
Infertilité

Les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée courent aussi d’autres risques dont certains sont graves notamment :

L’ostéoporose, c’est-à-dire la diminution de la solidité et de la densité des os. Recevoir suffisamment de calcium, de vitamine C et une activité physique renforçant la stature peuvent réduire ce risque.  
Hypothyroïdie laquelle affecte le métabolisme et peut entraîner une perte d’énergie. La prise d’hormone thyroïdienne de remplacement peut traiter le problème.
La maladie d’Addison, un trouble auto-immune par lequel le corps a du mal à gérer le stress physique tel que blessure ou maladie à cause d’un problème aux glandes surrénales. Environ 3,2% des femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée ont aussi la maladie d’Addison. Cette maladie peut être dangereuse pour les femmes qui ne savent pas qu’elles l’ont. Il n’y a pas de prévention possible de cette maladie mais elle peut être traitée avec l’aide de votre médecin.
Maladie cardiaque. Un traitement de remplacement des œstrogènes avec en même temps un contrôle du poids et une activité physique modérée régulière peuvent contribuer à réduire ce risque.  

Il est également important de savoir que celles qui sont porteuses du gène responsable du syndrome “Fragile X” ou qui ont une pré-mutation de ce gène sont davantage susceptibles de développer une insuffisance ovarienne prématurée. Si vous êtes porteuse du gène Fragile X ou sa pré-mutation, il importe de vous faire tester pour dépister l’insuffisance ovarienne prématurée.

Y a-t-il des traitements contre l’insuffisance ovarienne prématurée ?

Il n’y a aucun traitement vérifié contre l’insuffisance ovarienne prématurée. Cependant, il y a des traitements qui peuvent atténuer certains de ses symptômes :

La thérapie de remplacement hormonal (TRH) donne aux femmes les œstrogènes et autres hormones que leur corps ne fabrique plus. La TRH peut régulariser les règles et diminuer le risque d’ostéoporose.
Les recherches actuelles visent à donner aux femmes de la testostérone pour éviter la perte osseuse chez celles qui sont atteintes d’insuffisance ovarienne prématurée.  

Comment diagnostique-t-on l’insuffisance ovarienne prématurée ?

Puisqu’un des signes les plus courants de l’insuffisance ovarienne prématurée est l’irrégularité des règles, les femmes devraient faire attention à tout changement dans leurs règles et en parles au médecin.

Si votre médecin pense que vous pourriez avoir une insuffisance ovarienne prématurée, il ou elle pourra vous faire passer un test sanguin pour mesurer le niveau de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) qui doit être normalement présente dans votre corps. Ce test pourra déterminer si vos ovaires fonctionnent encore ou non.  

Qu’est-ce qui cause l’insuffisance ovarienne prématurée ?

Les chercheurs savent que, chez les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée, quelque chose s’est produit qui interrompt le fonctionnement normal des ovaires mais la plupart du temps les causes exactes ne sont pas claires.

La plupart des recherches se concentrent sur un problème concernant les follicules dans les ovaires.   Ces follicules naissent à partir de grains microscopiques. Ces grains mûrissent pour devenir des ovules lesquels migrent vers l’utérus pour être fertilisés. Ces follicules libèrent des œstrogènes qui sont importants pour les os chez la femme et pour sa santé en général.  

La plupart des femmes ont assez de follicules pour tenir jusqu’à la ménopause. Mais ce pourrait ne pas être le cas chez les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée.

Les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée se répartissent en deux catégories :

Celles qui n’ont plus de follicules dans les ovaires et il n’y a aucun moyen d’en fabriquer de nouveaux.
Celles qui ont des follicules dans leurs ovaires mais ils ne fonctionnent pas correctement.

De 10 à 20 pourcents des femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée ont ou ont eu des cas semblables dans leur famille ce qui suggère que certains cas sont d’origine génétique. Cependant, la génétique n’est pas la seule cause d’insuffisance ovarienne prématurée.

Comment l’insuffisance ovarienne prématurée affecte-t-elle la fertilité ?

Les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée ont peu de chances de tomber enceintes car leurs ovaires ne fonctionnent pas correctement. A l’heure actuelle, il n’y a pas de traitement éprouvé qui puisse augmenter les chances d’avoir un bébé de façon naturelle pour une femme en état d’insuffisance ovarienne prématurée.

Néanmoins, de 5 à 10 pourcents des femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée tombent enceintes sans traitement contre l’infertilité. Il y a par ailleurs un type de traitement de l’infertilité comme le don d’ovule qui peut être une possibilité pour ces femmes.

 (D’après NICND - http://www.nichd.nih.gov/health/topics/premature_ovarian_failure.cfm)

Certains scientifiques pendent que l’insuffisance ovarienne prématurée peut être naturelle ou bien causée par la chirurgie, la chimiothérapie ou les radiations. L’absence de règles est couramment le premier symptôme de l’insuffisance ovarienne prématurée. Par la suite, les symptômes peuvent être semblables à ceux de la ménopause.  

Les ovaires des femmes contiennent des milliers de follicules immatures qui contiennent des ovules. Au début du cycle menstruel, la glande pituitaire (qui sécrète toute une série d’hormones qui régulent les processus dans le corps de la femme) sécrète l’hormone folliculo-stimulante (FSH). Cette hormone déclenche la maturation d’un certain nombre de follicules qui contiennent des ovules, mais, d’habitude, seul un follicule atteint la maturité. En mûrissant, les follicules libèrent des œstrogènes qui, à leur tour, signalent à la glande pituitaire qu’on n’a plus besoin de FSH.

Si les follicules ne mûrissent pas convenablement et, donc, ne libèrent pas de quantité adéquate d’œstrogènes, le niveau d’hormone folliculo-stimulante continue d’augmenter et reste élevé. C’est pourquoi les femmes en état d’insuffisance ovarienne prématurée ont de hauts niveaux de FSH dans leur sang.

Chez les femmes dont la fonction ovarienne est normale, la glande pituitaire libère alors une autre hormone, l’hormone lutéinique (LH). Celle-ci déclenche l’ouverture du follicule mûr qui libère alors l’ovule (c’est l’ovulation). L’ovule migre alors dans le tube de Fallope où il va pouvoir être fertilisé par le sperme et c’est la grossesse qui démarre. Sans l’accroissement du niveau d’œstrogènes libérés par le follicule mûr et la poussée subséquente de l’hormone LH, l’ovulation ne se produit pas.

L’insuffisance ovarienne prématurée survient quand il y a trop peu ou pas du tout de follicules près à répondre aux sollicitations hormonales dans les ovaires ou quand les follicules ne réagissent pas correctement.

Les causes de la diminution des follicules responsable de l’insuffisance ovarienne prématurée sont notamment :

Défauts chromosomiques. Certains désordres génétiques sont associés à l’insuffisance ovarienne prématurée. Ce sont notamment le syndrome de Turner dans lequel la femme n’a qu’un seul chromosome X au lieu de deux et le syndrome Fragile X, une cause majeur de retard mental.

Toxines. La chimiothérapie et la radiothérapie sont les causes les plus courantes d’insuffisance ovarienne prématurée induite par des toxines. Ces thérapies peuvent causer des dommages génétiques dans les cellules. D’autres toxines telles que la fumée de cigarette, les produits chimiques, les pesticides et les virus peuvent précipiter l’insuffisance ovarienne prématurée.

(D’après MayoClinic.com - http://www.mayoclinic.com/health/premature-ovarian-failure/DS00843)