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L’hormone anti-mullérienne (AMH) fait partie de la famille “beta” des facteurs de croissance transformants. Dans l’ovaire, l’AMH a un effet inhibiteur sur le recrutement du follicule primordial ainsi que sur la réactivité des follicules en développement à l’hormone folliculo-stimulante (FSH). La façon, spécifique aux ovaires, dont s’exprime dans les cellules granuleuses la croissance des follicules non-sélectionnés fait de l’AMH un marqueur idéal de la taille du stock de follicules ovariens (réserve ovarienne) (Wikipedia).
Qu’est-ce que la réserve ovarienne ?
La réserve ovarienne est le terme utilisé pour désigner le nombre d’ovules de bonne qualité restant dans les ovaires d’une femme. Une femme naît avec approximativement un million d’ovules et au cours de sa vie reproductive son nombre d’ovules diminuera par attrition et par ovulation. Seulement 400 ovules sont perdus au cours d’une ovulation. Les ovules restants sont perdus par mort naturelle (apoptose). Le rythme auquel les ovules sont perdus par apoptose varie d’une femme à l’autre et c’est ce qui explique la variabilité de l’âge de la ménopause. Cependant, on estime qu’environ 10% de la population féminine aura une perte d’ovules conduisant à une réduction critique de leur réserve ovarienne vers le milieu de la trentaine.
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Qu’est-ce que l’hormone anti-mullérienne (AMH)?
L’AMH est une hormone produite par les cellules granuleuses au début du développement des follicules antraux lesquels sont des ovules immatures qui se réveillent se développent en ovules mûrs. A mesure que la femme perd ses ovules, le nombre de ces petits follicules antraux diminue et il en résulte une chute du taux d’hormone anti-mullérienne dans le sérum sanguin. C’est pourquoi le test de l’AMH dans le sang fournit une bonne estimation du nombre résiduel d’ovules.
Comme identifier une femme à réserve ovarienne réduite ?
Les femmes qui ont des antécédents familiaux de ménopauses précoces, celles qui ont subi une chirurgie des ovaires ou ont eu une endométriose sévère et celles qui ont subi une chimiothérapie ou une radiothérapie ont toutes un risque accru de réduction précoce de leur réserve ovarienne. Cependant, la majorité des patientes à réserve ovarienne réduite n’ont aucun facteur de risque. Ces femmes auront souvent des cycles menstruels normaux avec des signes d’ovulation basés sur l’analyse de la progestérone de la phase lutéale. La seule façon de dépister cette population c’est le test de réserve ovarienne.
Comment évalue-t-on la réserve ovarienne ?
La meilleure façon de tester la réserve ovarienne est une combinaison de tests d’hormones dans le sérum sanguin (FSH et AMH) et d’échographie pelvienne (comptage des follicules antraux et mesure du volume des ovaires). La combinaison de ces tests est ce que ReproMed (Institut de Médecine Reproductive de Toronto) appelle la “Minuterie Ovulatoire” (“Egg Timer”). Cependant le taux d’AMH dans le sang est la composante la plus sensible de la méthode et ce test seul peut être utilisé pour un premier dépistage.
Pourquoi l’évaluation de la réserve ovarienne est-elle importante ?
Les femmes avec réserve ovarienne réduite ont une diminution de leur fertilité et un risque accru de fausse couche. Il est important d’identifier ces femmes assez tôt pour qu’elle puisse décider quand avoir un enfant et éventuellement s’orienter vers une technologie d’assistance à la reproduction.
A quel moment du cycle l’AMH doit-elle être testée ?
Contrairement à la FSH dans le sang, le taux d’AMH fluctue très peu au cours du cycle menstruel et peut donc être testé à n’importe quel moment du cycle.
Comment interpréter le résultat du test de l’AMH ?
Les femmes qui ont un taux d’AMH inférieur ou égal à 14 pmol/l ont peu de chances de succès d’une FIV et un risque accru de fausse couche. C’est pourquoi le taux de 14 pmol/l est une des valeurs critiques utilisées dans l’évaluation de la réserve ovarienne. En outre, ReproMed a évalué le niveau d’AMH de plus de 800 femmes et a établi les limites de percentiles dans un graphique reproduit ci-dessous. Les femmes qui ont un taux d’AMH dans le quartile le plus bas (< 25%) auront une réserve ovarienne réduite spécialement si taux d’AMH est < 14 pmol/l. Les femmes qui ont un taux d’AMH dans le quartile supérieur (> 75%) ont des chances d’avoir un syndrome ovarien polykystique. On a démontré que l’AMH est un bon marqueur de ce syndrome.
L’ANALYSE SANGUINE DE L’HORMONE ANTI-MULLÉRIENNE
Qu’est-ce qui peut être fait si l’on détecte une réserve ovarienne réduite chez une femme ?
Les femmes ne peuvent plus engendrer de nouveaux ovules après leur naissance. Par conséquent, il n’y a aucun traitement permettant d’accroître la réserve d’oocytes. La seule thérapie efficace consiste pour la femme à avancer ses projets de conception et c’est là que le test de “la minuterie ovulatoire” a le plus de succès. Si une femme a une réserve ovarienne faible et n’a pas réussi à concevoir en essayant pendant six mois, il faudrait lui conseiller une investigation de son “infertilité”. Si une cause sévère du côté de l’homme est identifiée à ce stade, alors un recours sans tarder à la fécondation in vitro peut aider à résoudre le problème.
(Emprunté à http://www.repromed.com.au/custom/files/AMH%20Information%20Sheet%20for%20Doctors%203.4.09.pdf)
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