Symptômes du SOPK

SOPK - Symptômes
 

Les symptômes du syndrome ovarien polykystique (SOPK) démarrent généralement de façon graduelle. Souvent, les changements hormonaux qui mènent au SOPK commencent tôt dans l’adolescence, après les premières règles.

Les symptômes peuvent devenir plus manifestes après un gain de poids pendant la puberté. Généralement, les femmes atteintes de SOPK développent de nombreux kystes dans leurs ovaires, c’est pourquoi on appelle cela syndrome ovarien polykystique. Les kystes ne sont pas dangereux mais ils conduisent à des déséquilibres hormonaux.

SOPK signifie un complexe de symptômes consistant en une combinaison des symptômes suivants qui peut varier d’une personne à l’autre.

Les symptômes possibles du SOPK sont notamment :

  • Kystes ovariens multiples (12 ou plus). Dans la plupart des cas, leur taille va de 2 à 9 mm mais souvent ils varient entre 5 et 15 mm.
  • Augmentation de volume (2 à 5 fois) des ovaires (à cause de la présence de kystes multiples) : les ovaires sont agrandis (> 10 cm3) des deux côtés.
  • Oligoménorrhée (règles rares) ou aménorrhée (absence de règles).
  • Anovulation : cycles sans ovulation c’est-à-dire pas de libération d’un ovule mûr chaque mois.
  • Infertilité.
  • Acné et peau grasse.
  • Obésité (différents stades) ou impossibilité de perdre du poids.
  • Hirsutisme (croissance excessive anormale de poils sur la figure et le corps).
  • Début de calvitie de type masculin et/ou amincissement de la chevelure.
  • Résistance à l’insuline et diabète éventuel.
  • Acanthosis nigricans : plaques de peau sombre, épaissie et duveteuse sur la nuque, les cuisses ou la vulve ce qui est généralement un signe de résistance à l’insuline.
  • Hypertension artérielle.
  • Fonction pulmonaire détériorée.
  • Apnée pendant le sommeil.
  • Dégénérescence graisseuse du foie (non alcoolique).
  • Troubles du système immunitaire.
  • Troubles de l’humeur, y compris anxiété et dépression.
  • Trouble de l’appétit.
  • Excès de cholestérol et de triglycérides.
  • Probabilité accrue de maladie cardiovasculaire ou de diabète.
  • Déséquilibres hormonaux multiples (androgènes, cortisol, œstrogènes, progestérone, LH, FSH, insuline, prolactine et hormones thyroïdiennes).

Certaines femmes et jeunes filles atteintes de SOPK peuvent n’avoir que peu de symptômes ou une longue liste de symptômes. On ne sait pas pourquoi différentes personnes ont différents symptômes en cas de SOPK. Les symptômes les plus courants qui conduisent les femmes chez leur médecin, ce sont généralement :

  • Troubles menstruels règles rares, irrégulières ou absentes qui peuvent être très abondantes quand elles arrivent quand même.
  • Hirsutisme (pilosité de type masculin sur la face et le corps)
  • Infertilité.
  • Prise de poids ou obésité de la partie supérieure du corps.

SOPK & Oligoménorrhée

Chez les femmes en bonne santé, généralement au démarrage des premiers cycles menstruels, les ovaires commencent à produire 20 ovules chaque mois et ces ovules mûrissent dans des petits sacs appelés “kystes”. Au cours du mois, un ovule va devenir dominant et attirer la plus grande partie des hormones produites et finalement il va être libéré par l’ovaire pour être soit fécondé soit jeté avec les règles. En cas de SOPK, la femme n’arrive pas à produire assez d’œstrogène pour permettre à un ovule de prendre le dessus. Le résultat c’est que les 20 ovules se développent en restant des kystes ce qui a pour effet de produire des androgènes (hormones masculines) et de réduire la production de progestérone.

A cause des androgènes et de la production réduite de progestérone, les femmes atteintes de SOPK ont des règles irrégulières, n’ovulent pas (anovulation) ou n’ont plus du tout de règles (aménorrhée). Quand les règles surviennent quand même, beaucoup de femmes constatent qu’elles sont très abondantes.  

Les femmes affectées par le SOPK peuvent avoir de zéro à 9 cycles menstruels (plus de 35 jours entre les règles) par an.

     

SOPK & Hirsutisme

Un des symptômes courants du SOPK c’est l’hirsutisme, c’est-à-dire un excès de pilosité sur la face et le corps et une perte de cheveux. La principale cause du développement des poils c’est le niveau accru d’androgènes (hormones masculines produites par les ovaires poly kystiques).

Les androgènes sont un groupe d’hormones comme la testostérone, que l’on trouve à de fortes concentrations chez les hommes mais qui sont présente chez les femmes à des taux beaucoup plus faibles. Celles qui sont atteintes de SOPK par contre ont des taux d’androgènes plus élevés que la normale. Cet excès d’hormones peut provoquer un trouble connu sous le terme d’hirsutisme.  Les femmes atteintes d’hirsutisme ont, typiquement, des poils sombres et épais qui poussent sur leur face et leur corps. Les zones les plus affectées sont la moustache et la barbe quoiqu’un excès de poils puisse aussi être observé sur le tronc, le dos, l’estomac, les bras, les jambes et la région pubienne. Bien que toutes les femmes atteintes du SOPK n’aient pas d’hirsutisme, un taux énorme de 95% des femmes hirsutes ont le SOPK. L’échelle d’hirsutisme de Ferriman-Gallway est la méthode la plus objective d’évaluer la pilosité.

L’amincissement des cheveux peut aussi se constater chez les femmes atteintes de SOPK et certaines peuvent même développer une calvitie de type masculin. Ce type de perte capillaire est connu sous l’appellation “d’alopécie androgénétique”. Bien que l’alopécie soit un trouble qui résulte en une perte totale des cheveux, le type d’alopécie qui affecte les femmes atteintes de SOPK est causée par une augmentation du taux d’androgènes.

SOPK & Infertilité

La principale d’infertilité chez les femmes atteintes de SOPK c’est l’anovulation ou absence d’ovulation.  Étant donné que l’irrégularité des règles en cas de SOPK est due à une ovulation irrégulière ou absente, il n’est pas étonnant qu’il en résulte une infertilité mais pas nécessairement à 100% car certaines femmes continuent d’ovuler normalement quoique moins fréquemment (ce qui retarde la grossesse) alors que d’autres n’ovulent plus du tout ce qui fait que pour certaines un traitement contre l’infertilité (par exemple par du Clomid) sera nécessaire.

Les femmes qui ont déjà été diagnostiquées comme atteintes de SOPK ne doivent pas s’étonner de leur problème de fertilité.  Cependant, beaucoup de femmes ne réalisent même pas qu’elles ont le SOPK avant d’essayer de concevoir. Alors que 75% des femmes atteintes de SOPK ont des troubles menstruels, 25% n’en ont pas. Chez ces dernières, peut-être qu’elles ont toujours eu des règles régulières sans jamais savoir qu’elles n’ont pas d’ovulation.  D’autres peuvent avoir eu occasionnellement des irrégularités de leurs règles sans y attacher d’importance pensant que c’était dû à un stress ou autre facteur. Quelque soit la raison, certaines femmes n’apprendront qu’elles ont le SOPK que lorsqu’elles consulteront pour un problème de fertilité.

L’infertilité n’est pas présente dans tous les cas de SOPK. Cependant, une anovulation persistante se constate souvent malgré l’’xistence des règles ce que l’on qualifie de cycle anovulatoire. L’ovulation survient quand même de façon intermittente ce qui permet une grossesse même si elle se fait attendre longtemps. Ce n’est que dans une minorité des cas que les femmes atteintes de SOPK sont infertiles.

Symptômes du SOPK  

SOPK & Problèmes de peau

Un niveau élevé d’androgènes est aussi une cause d’apparition de différents problèmes de peau chez les femmes atteintes de SOPK. Le plus courant est sans doute l’acné qui se développe surtout sur la face particulièrement sur les joues, le tronc et le dos et aussi la peau grasse. On pense que l’hormone dihydrotestostérone (DHT) en est responsable car elle stimule les glandes sébacées d’où production de sébum lequel peut boucher les pores et donner de l’acné.

D’autres problèmes de peau notés chez les femmes qui ont le SOPK, ce sont des plaques sombres souvent localisées dans la région des aisselles, le long des bras et sur la nuque. Ces plaques de peau épaissie peuvent cependant être enlevées facilement par un dermatologue. Si vous remarquez que la peau dans les régions de la nuque, des dessous de bras, de l’aine et dans les plis de la peau s’épaississent et s’assombrissent, c’est peut-être que vous êtes atteinte d’Acanthosis Nigricans. Cet assombrissement est un symptôme d’insulino-résistance que l’on pense actuellement être la cause principale du SOPK.

SOPK & Obésité

Ceci est l’arme à double tranchant contre les femmes qui souffrent de SOPK dont 40% sont en surpoids. L’obésité en elle-même va initier les symptômes décrits ci-avant chez certaines femmes qui n’auraient pas ressenti d’autres symptômes si elles avaient conservé leur ligne. Le surpoids va aggraver les symptômes chez celles qui sont atteintes de SOPK et, malheureusement, les changements hormonaux associés au SOPK rendent la perte de poids difficile. Mais, cette prise de poids excessive est-elle due aux androgènes ou à l’insulino-résistance ?

Il est quelque peu difficile de savoir ce qui cause l’obésité. Un niveau élevé d’androgènes peut rendre la perte de poids difficile tout comme l’insulino-résistance. Et, pendant que l’insulino-résistance contribue à l’obésité en stockant les graisses, l’obésité elle-même contribue à l’insulino-résistance laquelle à son tour exacerbe les symptômes du SOPK.

SOPK & Insulino-résistance

Dans certains cas de SOPK, le corps ne répond pas si bien à l’insuline, la principale hormone qui aide l’organisme à gérer son utilisation du glucose (sucre).  Cela élève le taux de sucre dans le sang et c’est un facteur de risque majeur du diabète de type 2. Une exposition prolongée à un taux élevé de glucose et une diminution de sensibilité des cellules à l’insuline finissent par rendre l’organisme incapable de gérer le sucre. Quand le taux de glucose reste élevé de façon persistante, des complications surviennent. Ce sont notamment des troubles de la vue, maladies des reins et névropathie due à une perte de sensibilité et de circulation sanguine dans les membres.

Une tolérance défectueuse au glucose ou “diabetes mellitus” (diabète sucré) est souvent considéré comme le résultat d’une insulino-résistance et ces signes et symptômes peuvent aussi être présents.

SOPK & Dysfonctionnements hormonaux

Des déséquilibres hormonaux multiples sont assez typiques du SOPK.  En général, plusieurs hormones ont impliquées dans le ”chaos hormonal du SOPK” : androgènes (testostérone), cortisol, œstrogènes, FSH (hormone folliculo-stimulante), LH (hormone lutéinisante), insuline, progestérone, prolactine et hormones thyroïdiennes.

Le SOPK survient quand il y a des niveaux élevés d’androgènes dans l’organisme, souvent comme résultat d’un excès de LH. La diminution de LSH qui y est associée affecte la façon dont l’organisme réagit à ces androgènes. Les niveaux d’œstrogènes sont subséquemment réduits tandis que les niveaux d’androgènes sont accrus. Ceci affecte le cycle menstruel et l’ovulation. Ces différences de niveaux hormonaux vont engendre un tas de problèmes qui affecteront de nombreux systèmes dans l’organisme.

On recommande généralement aux patientes affectées de SOPK de passer des tests hormonaux dont les cas suivants sont les plus typiques du SOPK :   

  • Hormone lutéinisante : hauts niveaux de LH dans le sang ;
  • Prolactine : haut niveau de prolactine dans le sang (hyperprolactinémie) ;
  • Androgènes : hauts niveaux de testostérone libre ou indice d’androgène libre ;
  • Glucose : haut niveau de glucose dans le sang (hyperglycémie) ;
  • Insuline – haut niveau d’insuline (dû à l’insulino-résistance) ;
  • Cholestérol : haut niveau de cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie).

(D’après http://www.ovarian-cysts-pcos.com/sopk.html & http://www.womens-health.co.uk/pcos1.asp)