CANCER DU SEIN

CANCER DU SEIN
 

Le cancer du sein est simplement un groupe cellules anormales qui se développent de façon anarchique dans les tissus à l’intérieur d’un sein.

  • Le cancer r du sein est le type de cancer le plus courant chez les femmes à l’exception des cancers de la peau autres que le mélanome. C’est la seconde cause de mortalité par cancer derrière le cancer du poumon.
  • Au cours de sa vie, une femme a 1 chance sur 8 d’avoir un cancer du sein, soit 13%.

Les taux de mortalité par cancer du sein ont graduellement diminué et continuent le faire. Cette diminution est semble-t-il due à la prise de conscience du risque, l’augmentation du dépistage et l’amélioration des méthodes de traitement.

Cancer du sein : Causes

CANCER DU SEIN Le sexe est le facteur de risque le plus important puisque ce cancer atteint surtout (mais pas seulement) les femmes.

CANCER DU SEIN L’âge est un autre facteur critique. Le cancer du sein peut survenir à tout âge amis le risque augmente avec l’âge. En moyenne, à l’âge de 30 ans, la femme a une chance sur 280 d’attraper ce cancer dans les 10 ans. Ce risque augmente à 1 chance sur 70 à 40 ans, 1 sur 40 à 50 ans et 1 sur 30 à 60 ans.

CANCER DU SEIN Les femmes blanches ont une probabilité légèrement supérieure de développer le cancer du sein que les femmes d’origine africaine (aux USA).
Une femme avec antécédent cancéreux personnel dans un des seins a de trois à quatre fois plus de risque de faire un cancer dans l’autre sein ou à un autre endroit du même sein. Il s’agit du risque d’apparition d’une nouvelle tumeur et non de rechute dans le premier cancer.
CANCER DU SEIN Les antécédents familiaux sont connus depuis longtemps comme étant un risque de cancer du sein. Les parents du côté paternel et du côté maternel sont aussi importants les uns que les autres. Le risque est le plus élevé si le parent affecté l’a été à un âge précoce, si son cancer avait atteint ses deux seins et si le lien de parenté est très proche. Les parents au premier degré (mère, sœur, fille) sont les plus importants pour l’estimation du risque. On s’intéresse beaucoup aux gènes liés au cancer du sein. Environ 5% à 10% des cancers du sein semblent être héréditaires comme résultats de mutations ou modifications dans certains gènes qui se transmettent dans les familles.
CANCER DU SEIN Les femmes qui ont leurs premières règles très jeunes (avant 12 ans) ou ont une ménopause tardive (à 55 ans ou plus) ont un risque légèrement plus élevé d’avoir un cancer du sein. Réciproquement, avoir tardivement ses premières règles ou une ménopause précoce tend à protéger du cancer du sein.
CANCER DU SEIN Avoir un enfant avant l’âge de 30 ans peut procurer une certaine protection et ne pas avoir d’enfants peut accroître le risque de développer un cancer du sein.
CANCER DU SEINIl n’est pas démontré que les contraceptifs oraux augmentent ou diminuent le risque de cancer du sein au cours de la vie d’une femme. Voyez l’article « Pilules contraceptives et cancer ».
CANCER DU SEIN Une grande étude menée par la Women's Health Initiative a démontré un risque accru de cancer du sein chez les femmes ménopausées qui avaient pris une combinaison d’œstrogène et de progestérone pendant plusieurs années.
CANCER DU SEIN Le cancer du sein semble survenir plus fréquemment dans les pays où l’on consomme beaucoup de matières grasses et être en surpoids ou obèse est un facteur de risque reconnu, particulièrement chez les femmes ménopausées.
CANCER DU SEIN La consommation d’alcool est aussi un facteur de risque bien établi pour le cancer du sein. Le risque augmente avec la quantité consommée. Les femmes qui prennent de deux à cinq boissons alcoolisées par jour ont un risque une fois et demie plus élevé que celles qui ne boivent pas. La consommation d’une boisson alcoolisée par jour augmente légèrement le risque.
CANCER DU SEIN Les études montrent aussi que l’activité physique régulière peut effectivement réduire chez la femme le risque de développer un cancer du sein. Elles n’ont cependant pas définitivement établi quelle quantité d’exercices physiques est nécessaire pour réduire le risque de façon significative. Une étude de la Women's Health Initiative a montré qu’il suffit d’une heure et quart à deux heures et demie par semaine de marche rapide réduit le risque de cancer du sein de 18%.
CANCER DU SEIN Les modifications fibrocystiques des seins sont très courantes. Les seins fibrocystiques ont des boules de tissu épaissi et sont ressentis comme inconfortables spécialement avant les règles. Ce problème ne débouche pas sur un cancer. Cependant, certains autres types de modifications bénignes des seins comme celles qui sont diagnostiquées à la biopsie comme proliférantes ou hyperplasiques prédisposent la femme à développer ultérieurement un cancer du sein.
CANCER DU SEINUne radiothérapie augmente la probabilité de développer un cancer du sein mais après un long délai. Par exemple, les femmes qui ont subi une radiothérapie dans la partie supérieure du corps pour soigner une maladie de Hodgkin avant 30 ans ont un risque de cancer du sein significativement plus élevé que la population générale.

     

Cancer du sein : Symptômes

Au début, le cancer du sein ne donne pas de symptômes. Il est généralement indolore. La plupart des cancers du sein sont découverts avant qu’ils ne provoquent de symptômes soit en trouvant quelque chose d’anormal à la mammographie soit en palpant une grosseur suspecte. Une grosseur persistante sous le bras ou au-dessus de la clavicule peut être un signe de cancer. D’autres symptômes peuvent être un écoulement, une inversion du téton ou une modification de la peau sur un sein.

  • La plupart des grosseurs dans les seins ne sont pas cancéreuses. Toute grosseur doit être identifiée comme bénigne ou doit être examinée par biopsie. Toute grosseur doit être évaluée par un médecin.
  • Les pertes sont un problème courant et sont rarement un symptôme de cancer. Elles sont inquiétantes à partir du moment ou elles ne viennent que d’un seul sein ou si elles sont sanglantes. Dans tous les cas, elles doivent être évaluées.
  • L’inversion d’un téton est une variante courante du téton mais elle devient préoccupante si elle est nouvelle.
  • Les modifications de la peau du sein sont notamment rougeur, changement de texture, plissement ou renfoncement. Ces changement sont généralement causés par une maladie de la peau mais peuvent être parfois associés au cancer.

Cancer du sein : Examens et tests

Le diagnostic du cancer du sein comporte plusieurs étapes, notamment l’examen des seins, la mammographie, éventuellement l’échographie ou l’IRM et, finalement, la biopsie. La biopsie est la seule façon définitive de diagnostiquer un cancer du sein.

Examen mammaire Un examen mammaire complet comporte une inspection visuelle et une palpation délicate des seins, des aisselles et de la région autour des clavicules. Au cours de cet examen, le médecin pourra éventuellement palper une grosseur ou un épaississement.
Mammographie La mammographie est une radiographie X des seins qui peut permettre de déterminer la nature d’une grosseur. La mammographie est recommandée pour le dépistage précoce du cancer. D’habitude, il est possible de dire si une grosseur est cancéreuse à partir du mammogramme mais aucun test n’est sûr à 100%. On estime que la mammographie laisse passer de 10% à 15% des cancers du sein. Un mammogramme faussement positif est celui qui indique un cancer alors que la biopsie ne trouve pas de cellules malignes. Un faux négatif est celui qui paraît normal alors qu’il y a un cancer. Une mammographie seule n’est souvent pas suffisante pour évaluer une grosseur. Le médecin prescrira probablement des examens complémentaires.
Échographie Une échographie du sein est souvent pratiquée pour évaluer une grosseur. L’échographie crée une « image » de l’intérieur du sein. Elle peut montrer si une grosseur est pleine de liquide (cystique) ou si elle est solide.  Les cancers sont généralement solides alors que beaucoup de kystes sont bénins. L’échographie peut aussi être utilisée pour guider la biopsie ou l’aspiration du liquide.
IRM L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut fournir une information supplémentaire et clarifier les observations faites par mammographie ou échographie. L’IRM n’est pas un examen de routine pour dépister le cancer mais elle peut être indiquée dans certains cas particuliers.
Biopsie

La seule façon de diagnostiquer un cancer avec certitude est de pratiquer une biopsie des tissus suspects. La biopsie consiste à prélever un petit échantillon de tissu pour que le pathologiste puisse l’examiner et le tester afin de déterminer s’il y a un cancer. Il y a plusieurs techniques de biopsie possibles. L’aspiration avec une fine aiguille à travers le sein : cette méthode est utilisée quand une masse remplie de liquide est repérée et qu’un cancer est peu. La macrobiopsie est effectuée à l’aide d’une aiguille spéciale qui prélève un petit morceau de tissu pour l’examiner. D’habitude, l’aiguille est dirigée vers la zone suspecte avec un guidage par échographie ou mammographie. Cette technique est de plus en plus utilisée car moins invasive que la biopsie par chirurgie. Elle ne prélève qu’un échantillon de tissus alors que par chirurgie, on prélève l’entièreté de la masse suspecte. Occasionnellement, si la masse est facile à palper, des cellules peuvent être prélevées sans guidage. La biopsie chirurgicale consiste à inciser le sein et prélever un morceau de tissu. Certaines techniques permettent l’extraction de l’entièreté de la masse suspecte. Quelle que soit la méthode de prélèvement l’échantillon sera examiné par un pathologiste. C’est un médecin spécialement formé au diagnostic de maladies en examinant les cellules au microscope. Si le cancer est diagnostiqué par biopsie, on recherchera sur le tissu prélevé des récepteurs hormonaux. Les récepteurs sont des sites à la surface des cellules tumorales qui se lient aux œstrogènes et à la progestérone. En général, plus il y a de récepteurs, plus la tumeur sera sensible à l’hormonothérapie. Il y a aussi d’autres tests qui peuvent être faits pour caractériser la tumeur et pour déterminer le type de traitement le plus efficace contre ce type de tumeur.


CANCER DU SEIN  

Cancer du sein : Traitement

La chirurgie est la base de la thérapie du cancer du sein. Le choix du type de chirurgie est basé sur un certain nombre de facteurs, notamment la taille et l’emplacement de la tumeur, le type de tumeur, l’état de santé général de la patiente et ses souhaits personnels. Une chirurgie qui sauvegarde le sein est souvent possible. Le stade du cancer est déterminé en utilisant les informations provenant de la chirurgie et d’autres tests. La détermination du stade du cancer est une classification qui reflète l’étendue et la propagation de la tumeur et cela a une influence sur les décisions de traitement et les chance de rétablissement. Dans le cas du cancer du sein, la détermination du stade est basée sur la taille de la tumeur, quelles parties du sein sont touchées, combien de ganglions lymphatiques et les quels sont affectés et est-ce que le cancer a fait des métastases dans une autre partie du corps. On dit que le cancer est invasif s’il s’est propagé à d’autres parties du corps. On dit qu’il est noninvasif s’il ne s’est pas propagé. Un carcinome in situ est un cancer noninvasif.

On distingue quatre stades pour le cancer du sein :

Le stade 0 est un cancer noninvasif c’est-à-dire un carcinome in situ sans atteinte des ganglions ni métastase. C’est le cas le plus favorable.
Le stade I est un cancer de moins de 2 cm de diamètre et qui ne s’est pas propagé hors du sein.
Le stade II est un cancer assez petit mais qui s’est propagé à des ganglions lymphatiques dans l’aisselle OU BIEN qui est assez gros et ne s’est pas propagé aux ganglions.
Le stade III est un cancer plus gros que 5 cm avec beaucoup de ganglions atteints ou bien de type inflammatoire.
Le stade IV est un cancer métastatique : une tumeur quelle que soit sa taille qui a métastasé dans d’autres parties du corps. C’est le cas le plus défavorable.

Cancer du sein : Prévention

CANCER DU SEIN Les facteurs de risque les plus importants pour le cancer du sein sont l’âge, le sexe et les gènes. Étant donné que les femmes ne peuvent rien y changer, un dépistage systématique est recommandé de façon à permettre une détection précoce et prévenir ainsi l’issue fatale. Le dépistage systématique inclut l’auto-examen des seins, l’examen clinique et la mammographie.
CANCER DU SEINL’obésité après la ménopause et la consommation d’alcool augment légèrement le risque de cancer u sein. Les femmes physiquement actives peuvent avoir un risque moindre. Toutes les femmes sont invitées à maintenir un poids normal spécialement après la ménopause et à limiter leur consommation d’alcool. L’hormonothérapie de remplacement devrait être limitée dans le temps si elle est requise médicalement. 
CANCER DU SEINChez les femmes à risque génétique pour le cancer du sein, le tamoxifen s’est avéré diminuer significativement l’incidence de la maladie. Les effets secondaires devraient être soigneusement discutés avec le médecin avant de se lancer dans ce traitement. Une autre substance, leraloxifene (Evista), que l’on utilise actuellement dans le traitement de l’ostéoporose, bloque aussi les effets des œstrogènes et semble prévenir le cancer du sein.

(Emprunté à http://www.emedicinehealth.com/breast_cancer/article_em.htm#Breast%20Cancer%20Overview)