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L’endométriose consiste en la croissance de tissu endométrial ailleurs que dans l’utérus. Cette croissance se place dans la région pelvienne sur les ovaires ou autres structures pelviennes telles que la vessie ou le côlon mais elle peut aussi se produire dans la cavité abdominale et aussi loin que dans les poumons, les bras et les jambes.
ENDOMÉTRIOSE - CAUSES et THÉORIESL’endométriose est connue comme la maladie aux mille théories car personne ne sait de façon sûre pourquoi ce tissu (l’endomètre !) commence à pousser aux mauvais endroits. Plusieurs hypothèses différentes ont été avancées sur la cause de l’endométriose. Malheureusement aucune de ces théories n’a jamais été complètement prouvée et aucune n’explique tous les mécanismes associés au développement de la maladie. Donc, sa cause reste inconnue.
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Plusieurs théories sont de plus en plus acceptées et la réalité pourrait être que ce serait une combinaison de facteurs qui feraient que certaines femmes développent une endométriose.
Voici les théories connues qui tentent d’expliquer les causes réelles de l’endométriose chez les femmes :
Théorie n° 1 |
Menstruation rétrograde
On a suggéré que du tissus endométrial est déposé à des endroits inhabituels par le reflux des règles dans les tubes de Fallope et la cavité abdominale, ce qu’on appelle “menstruation rétrograde”. Des cellules endométriales pourraient s’échapper dans l’organisme à travers les tubes de Fallope et pourraient se déposer sur des structures internes telles que les ovaires, la vessie et des parties du gros intestin. Une fois déposées, ces cellules répondent aux hormones de la même façon que les tissus endométriaux normaux dans l’utérus. La croissance de tissu endométrial mal placé peut provoquer des distorsions des structures abdominales et pelviennes et elles causent des adhérences dans les cavités abdominale et pelvienne. La cause de la menstruation rétrograde n’est pas clairement comprise. Il est peu probable que la menstruation rétrograde seule soit la cause de l’endométriose parce qu’il est bien connu que beaucoup de femmes ont une menstruation rétrograde à des degrés variables mais toutes ne développent pas pour autant une endométriose.
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Théorie n° 2 |
Métaplasie coelomique
Une autre possibilité est que les zones qui recouvrent les organes du pelvis possèdent des cellules primitives qui sont capable de se développer en d’autres formes de tissus tels que le tissu endométrial. Ce processus est appelé “métaplasie coelomique”. Cette théorie suggère qu’une couche de cellules entourant les ovaires et d’autres cellules dans la région pelvienne sont capables de se transformer en cellules endométriales très similaires au tissu endométrial normal. On n’est pas certain de ce qui cause ce développement mais il y a des indices qui désigneraient comme coupables la menstruation rétrograde ou des infections.
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Théorie n° 3 |
Transfert chirurgical
Il est aussi probable qu’un transfert direct de tissus endométrial au cours d’une intervention chirurgicale pourrait être responsable d’implantations endométriales que l’on voit parfois sur la cicatrice (par exemple : cicatrices d’épisiotomie ou de césarienne). Un peu de tissu endométrial peut être répandu ou piégé dans l’abdomen et provoquer de l’endométriose plus tard.
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Théorie n° 4 |
Théorie sanguine
Un transfert de cellules endométriales via la circulation sanguine ou le système lymphatique est l’explication la plus vraisemblable d’endométriose qui se développe dans des organes distants du pelvis comme le cerveau. Les nombreux cas observés d’endométriose dans les poumons, la peau, les cuisses et les membres peuvent être expliqués par ce mode de transport.
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Théorie n° 5 |
Théorie auto-immune
Certains experts estiment que l’endométriose fait partie d’un désordre plus large du système immunitaire. Ceci est basé sur le fait que les femmes atteintes d’endométriose ont davantage de probabilité d’avoir d’autres problèmes comme le lupus, des allergies, de l’hypothyroïdisme ou de l’hyperthyroïdisme. On pense qu’il peut y avoir un lien entre l’endométriose et le propre système immunitaire de la personne. Certaines études ont mis en évidence des altérations de la réponse immunitaire chez des femmes atteintes d’endométriose qui peuvent affecter la capacité naturelle de l’organisme à reconnaître et détruire des excroissances mal placées de tissu endométrial. Une faiblesse du système immunitaire pourrait permettre à du tissu endométrial de prendre racine et de croître en dehors de l’utérus de certaines femmes.
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Théorie n° 6 |
Théorie de la mutation
On suggère parfois qu’une mutation congénitale pourrait être cause d’endométriose. Au cours de notre développement dans le ventre de notre mère, certaines cellules endométriales pourraient être mal placées et, après notre puberté, ces cellules commenceraient à se développer en réponse aux signaux hormonaux.
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Théorie n° 7 |
Théorie systémique
Cette théorie implique le fonctionnement des principales glandes endocrines qui affectent tout l’organisme. Des dysfonctionnements endocriniens pourraient être cause d’un excès d’œstrogènes lesquels peuvent provoquer l’endométriose. La plupart des scientifiques reconnaissent que l’endométriose est exacerbée par les œstrogènes. En conséquence, la plupart des traitements de l’endométriose tentent de modérer la production d’œstrogènes dans l’organisme de la femme pour soulager ses symptômes.
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Théorie n° 8 |
Théorie génétique
L’endométriose peut être une maladie héritée par la transmission de gènes défectueux. Il y a de fortes présomptions que l’endométriose puisse être d’origine génétique. Les femmes qui ont eu des cas dans leur famille ont plus de risques d’être affectées par une endométriose de même que leurs filles. On suggère que les femmes porteuses de certains facteurs génétiques peuvent développer de l’endométriose lorsqu’elles sont exposées à l’influence de déclencheurs environnementaux. Cette théorie est supportée par le fait que l’endométriose a tendance à être familiale.
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Théorie n° 9 |
Environnement
Des recherches récentes ont mis en évidence les propriétés de types œstrogènes des organochlorés tels que les dioxines dans l’environnement et leur implication possible dans l’apparition d’endométriose. C’est une des théories les plus convaincantes et c’est une explication possible du fait que l’endométriose apparaît de plus en plus fréquemment et à des âges de plus en plus jeunes ce qui suggère qu’elle est liée à des toxines de l’environnement, en particulier la dioxine. En plus, certaines toxines de l’environnement telles que les PCB, le DDT, la dioxine et autres perturbateurs endocriniens sont tous associés à l’endométriose.
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ENDOMÉTRIOSE - SYMPTÔMES
La plupart des femmes atteintes d’endométriose n’ont en fait aucun symptôme. Chez celles qui en ont, les symptômes courants sont des douleurs (généralement pelviennes) et l’infertilité. L’endométriose entraîne des symptômes différents et de sévérité variable selon le moment du cycle menstruel.
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Absence de symptômes
L’endométriose peut ne pas produire de symptômes spécifiques et la femme peut ne pas être consciente de son état. En fait, la plupart des femmes atteintes n’ont pas de symptômes spécifiques de l’endométriose. Parfois, l’endométriose est détectée à la suite d’un problème de fertilité.
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Douleur pelvienne
Le symptôme le plus courant de l’endométriose est une douleur pelvienne qui empire juste avant les règles et qui s’atténue à la fin de la période des règles. Les femmes décrivent souvent cette douleur comme vive, profonde et qui s’étend des deux côtés de la région pelvienne, dans le bas du dos, l’abdomen et le derrière. La douleur pelvienne survient généralement juste avant les règles et diminue après. La douleur dépend partiellement de l’endroit où l’endométriose s’est implantée.
- Des implantations profondes ou à proximité de zones très innervées donneront probablement davantage de douleurs.
- Les implants peuvent aussi produire des substances qui circuleront dans le sang et causeront elles-mêmes de la douleur.
- La douleur peut provenir d’implants qui forment des cicatrices.
Il n’y a pas de relation entre la sévérité de la douleur et l’étendue de l’endométriose (son ancienneté).
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Douleurs menstruelles et/ou crampes menstruelles
La douleur pendant les règles (douleur dysménorrhéale) est un symptôme courant de l’endométriose. L’âge auquel l’endométriose se développe varie considérablement. Certaines adolescentes ont des douleurs dès leurs premières règles, ce qui peut être diagnostiqué plus tard comme dû à l’endométriose lorsqu’elles sont dans la trentaine ou encore plus tard. L’intensité de la douleur menstruelle peut changer de mois en mois et elle est très variable d’une femme à l’autre. Certaines femmes notent une augmentation progressive de leurs douleurs tandis que chez d’autres elles diminuent et disparaissent sans traitement.
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Dyspareunie
La douleur pendant l’acte sexuel s’appelle “dyspareunie” laquelle est peut-être le symptôme le plus dérangeant de l’endométriose. Certaines femmes peuvent ressentir des douleurs ou des crampes pendant les rapports sexuels et/ou pendant la défécation et/ou pendant la miction. L’examen gynécologique peut aussi être douloureux.
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Infertilité
L’infertilité est un symptôme courant d’endométriose. Le mécanisme exact par lequel l’endométriose cause l’infertilité n’est pas clairement connu. Ce pourrait être un blocage mécanique des tubes de Fallope par les implants ou des facteurs hormonaux liés à la présence d’implants endométriaux. Les causes de l’infertilité ne sont donc pas bien comprises et pourraient être aussi bien anatomiques qu’hormonales. Dans la plupart des cas, pendant l’examen laparoscopique (effectué pour évaluer le problème de fertilité), des implants endométriaux peuvent être trouvés sous les ovaires, derrière l’utérus, sur les tissus qui maintiennent l’utérus en place et/ou sur les intestins ou la vessie. La présence d’endométriose peut se manifester par des cicatrices (adhérences) à l’intérieur du pelvis qui peuvent déranger les structures anatomiques telles que les tubes de Fallope qui transportent les ovules des ovaires vers l’utérus. Ou bien encore, l’endométriose peut affecter la fertilité par la production d’hormones ou autres substances qui auraient un effet négatif sur l’ovulation, la fécondation de l’ovule et/ou l’implantation de l’embryon.
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Douleurs abdominales sévères
Une endométriose sur les ovaires qui s’agrandit s’appelle endométriome. Quand son centre se remplit de sang, on parle de kyste chocolat à cause de son aspect. Les kystes chocolat peuvent devenir très douloureux et ressembler aux symptômes d’autres problèmes ovariens.
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Symptômes rares
Les autres symptômes liés à l’endométriose sont notamment :
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