HORMONES DU STRESS

HORMONES DU STRESS

Que sont les hormones du stress ?

Les hormones du stress sont des hormones qui sont libérées par notre organisme dans les situations que ce dernier interprète comme potentiellement dangereuses. Les hormones du stress peuvent être considérées comme une réaction normale du corps à des facteurs menaçants, c’est-à-dire qui bouleversent l’équilibre de l’organisme.

Quand le corps “ressent” une forme quelconque de danger et/ou d’attaque, il réagit immédiatement : c’est cette réponse sous la forme du stress qui est sa façon de se protéger. Lors d’un stress, l’organisme subit un choc ou perçoit une menace et cela déclenche la libération d’hormones nécessaires pour sa survie. Les hormones du stress forcent notre cœur à battre plus vite, nous font respirer plus vite, aiguisent nos sens, bandent nos muscles et augmente notre pression sanguine. En même temps, les vaisseaux sanguins se dilatent pour augmenter l’afflux de sang aux principaux groupes de muscles ce qui les met en alerte et la transpiration augmente pour refroidir le corps. Toutes ces modifications physiques augmentent notre force et notre résistance, diminuent notre temps de réaction et accentuent notre concentration pour nous préparer à fuir ou à lutter en cas de danger et/ou de menace. C’est l’instinct bien connu du “fuir ou se battre”.

 

On sait que le corps humain est un système très évolué et bien adapté à la protection de notre santé et de notre bien-être. Lorsque nous vivons un stress quelconque (positif ou négatif), les hormones du stress réagissent immédiatement pour permettre à notre organisme de surmonter les chocs émotionnels, physiques, psychologiques ou chimiques. Les hormones du stress régulent nos émotions, notre humeur, nos réactions, notre sommeil, notre appétit et déterminent notre bonheur ou notre tristesse.

Chaque fois que notre corps ressent quelque menace ou pression, il produit les hormones du stress et les injecte dans la circulation sanguine pour rétablir l’équilibre naturel de notre organisme.

Si nous subissons une pression de longue durée, l’augmentation des hormones du stress persistera dans notre organisme et provoquera plusieurs symptômes du stress tels que sautes d’humeur, troubles du sommeil, fatigue, difficulté de concentration, mauvaise mémoire, réactions exagérées, dépendances alimentaires ou anorexie, etc.

Les hormones du stress

Les hormones du stress jouent un rôle significatif dans la régulation de plusieurs fonctions vitales ainsi que sur notre comportement. Le cerveau humain est le centre de contrôle du stress et la libération effective des hormones est régulée par le système endocrinien.

Les principales hormones du stress sont le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline. Quelques autres hormones peuvent aussi être impliquées dans la réponse de l’organisme au stress.

Le cortisol

Le cortisol est un corticostéroïde produit par le cortex de la glande surrénale en réponse au stress et il est utilisé comme marqueur pour mesurer le degré de stress. La sécrétion du cortisol augmente en réponse à tout type de stress ou de pression : physique (maladie, traumatisme, viol, chirurgie, bagarre) ou psychologique (colère, abus, relations problématiques, conflits, mariage, divorce, perte d’emploi, craintes imaginaires). L’augmentation du taux de cortisol dans le sang provoque une élévation de la tension artérielle et de la glycémie, une accélération de la respiration et du pouls. Le cortisol peut aussi inhiber le système immunitaire.
Le cortisol régule la tension artérielle et les fonctions cardiovasculaires. Le cortisol est aussi responsable de l’utilisation par l’organisme des protéines, des glucides et des lipides.

L’augmentation du cortisol entraîne généralement une libération d’énergie par les cellules adipeuses au profit principalement des muscles. Une augmentation de l’énergie est nécessaire à l’organisme pour qu’il puisse réagir aux facteurs de stress (s’enfuir, avoir les gestes rapides, penser vite, réagir immédiatement, répondre adéquatement). En cas de stress le cerveau aussi a besoin d’un surplus d’énergie.

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L’adrénaline

L’adrénaline est une hormone produite également sous l’effet du stress et même un petit peu avant qu’il ne survienne, lorsque l’organisme sent le danger et se prépare à y réagir. L’organisme humain modifie son taux d’adrénaline lorsqu’il anticipe un danger : c’est ce qui prépare la réaction “fuir ou se battre”.

L’adrénaline est libérée par les glandes surrénales quand on sent que l’on va se retrouver dans une situation stressante. Quand la réaction “fuir ou se battre” est activée, l’adrénaline (avec le cortisol et la noradrénaline) est libérée dans la circulation du sang ce qui déclenche d’importants changements dans l’organisme : la respiration s’accélère, le sang afflue vers les muscles et les membres, le système immunitaire se mobilise, la vue se focalise, les réflexes deviennent plus rapides et le corps tout entier est ainsi prêt à réagir à tout type de stress (physique, émotionnel, psychologique, chimique).

Lors d’un stress, l’adrénaline accélère le pouls, élève la tension artérielle, stimule la production d’énergie et aiguise tous les sens (les rendant plus précis). En même temps, le cortisol élève le taux de sucre (glucose) dans le sang, augmente la consommation du glucose par le cerveau et accroît la disponibilité des substances qui réparent les tissus.

La concentration d’adrénaline augmente considérablement quand notre organisme ressent une menace mais elle diminue rapidement lors que la menace est passée. Cette “giclée” d’adrénaline nous rend plus fort et plus rapide.

Il faut noter que la diminution de l’adrénaline après un stress peut nous rendre anxieuse, triste et déprimée. Les professionnels de la santé ont découvert que les patients qui souffrent de dépression ont souvent subi une chute importante de leur taux d’adrénaline.

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La noradrénaline (norépinéphrine)

La noradrénaline est une des hormones du stress : c’est une catécholamine qui agit à la fois comme hormone et comme neurotransmetteur. La noradrénaline est libérée dans le sang par les glandes surrénales.

En tant qu’hormone du stress, la noradrénaline affecte les parties du cerveau qui sont responsables de l’attention et des réactions. C’est la noradrénaline qui est à la base de la réaction de “fuite ou lutte” en augmentant directement le rythme cardiaque, en stimulant la libération de glucose par les réserves d’énergie de l’organisme et en augmentant l’apport de sang aux muscles du squelette.

La DHEA (déhydroépiandrostérone)

La DHEA est également produite par les glandes surrénales en réponse à un stress quelconque : c’est un des amortisseurs de chocs de l’organisme. Les glandes surrénales produisent la plus grande partie de la DHEA mais les gonades (ovaires, testicules) peuvent aussi produire de la DHEA quand les surrénales sont trop sollicitées.

La DHEA est un régulateur important des glandes thyroïde et pituitaire. L’augmentation de la DHEA et du cortisol amortissent en fait l’impact négatif du stress sur l’organisme. Mais un stress de longue durée peut avoir un impact grave sur les surrénales en les atrophiant ce qui peut provoquer de graves problèmes de santé et des maladies.

En général, la DHEA est un bon baromètre du stress : on remarque que quand le niveau de stress augmente, le taux de DHEA diminue.

 

Le stress et les autres hormones

Les œstrogènes et la progestérone

Il est bien connu que le stress peut avoir une influence sur le cycle menstruel (règles en retard, manquantes, irrégulières) et peut aussi provoquer des désordres de l’alimentation, un manque d’activité physique, des troubles du sommeil, etc., tous changements qui s’expliquent par des déséquilibres des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) lesquels sont aussi responsables des symptômes du syndrome prémenstruel (SPM).

Les œstrogènes et la progestérone sont très actifs pendant le cycle menstruel, la grossesse et la ménopause et toute variation importante de leurs concentrations peut causer des symptômes tels que sautes d’humeur, anxiété, irritabilité, insomnie et prise de poids. C’est pourquoi en cas de stress les femmes attrapent ces symptômes.

La testostérone

Un stress excessif de longue durée, une alimentation excessive, l’usage excessif d’alcool, de nicotine et autres drogues est reconnu par l’organisme des femmes comme une menace extrême qui peut déclencher la production de testostérone (hormone masculin) ce qui peut procurer  de la force mais peut aussi déclencher des symptômes désagréables comme de la fatigue, de la graisse abdominale, des sautes d’humeur, de l’hirsutisme (pilosité anormale de la face et du corps), dépression, anxiété et troubles du sommeil.

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La thyroxine

Un stress de longue durée peut provoquer un déséquilibre de la production de thyroxine avec pour conséquences chez les femmes un manque d’énergie, un ralentissement du pouls et soit une perte soit un gain de poids.