Tabagisme et ménopause précoce
Est-ce que fumer peut influencer l’âge auquel une femme atteint la ménopause naturelle ?
D’après plusieurs études, fumer est significativement associé à la ménopause précoce. Des études scientifiques récentes ont prouvé la réalité que l’on soupçonnait du lien entre le tabagisme et la ménopause précoce. Il a été clairement démontré que les femmes qui fument ont leur ménopause au moins de un à deux ans plus tôt que celles qui ne fument pas.
Plusieurs études ont montré que les femmes qui fument ont eu une ménopause précoce entre 41 et 48 ans par comparaison avec les femmes qui ne fument pas et qui ont une ménopause naturelle entre 50 et 55 ans en moyenne.
|
|
Les scientifiques ont découvert que des éléments toxiques dans la fumée ont une influence négative sur des facteurs génétiques responsables du déclenchement de la ménopause.
La ménopause précoce est un facteur de risque pour les maladies cardiaques, les attaques cérébrales et l’ostéoporose.
Tabagisme et symptômes de la ménopause
La ménopause est une étape qui arrive naturellement dans la vie de la femme et qui signifie l’arrêt définitif des règles : c’est la fin de la fonction reproductrice de la femme. Médicalement, la ménopause est définie comme l’absence de règles pendant 12 mois consécutifs. Généralement, la ménopause survient entre 45 et 55 ans. Lors de la ménopause, l’appareil reproducteur de la femme subit des changements qui résultent en l’interruption de la production d’œstrogènes, du cycle menstruel et de la maturation des ovules.
Environ 70-75% des femmes qui approchent de la ménopause souffrent de symptômes désagréables notamment bouffées de chaleur, suées nocturnes, troubles du sommeil, règles anormales (règles irrégulières, saignements intempestifs), perte de libido, problèmes cutanés et sécheresse vaginale. Fumer peut non seulement augmenter le risque de ménopause prématurée mais cela peut aussi avoir un effet sur les symptômes de la ménopause : leur intensité, leur durée et leur sévérité.
Les changements à la ménopause (principalement hormonaux) augmentent déjà les risques chez les femmes de maladie cardiaque, de problèmes cutanés, d’ostéoporose, d’incontinence urinaire et autres problèmes. Fumer pendant la ménopause augment très fort ces risques, spécialement de cancers, de crises cardiaques, d’attaques cérébrales et de maladie des os. Fumer pendant la ménopause entraîne de sérieux problèmes chez les femmes, y compris les maladies cardiaques qui deviennent le tueur n°1 des femmes dans certains pays.
Les professionnels de santé notent une augmentation des cas troubles du sommeil et de bouffées de chaleur chez les femmes qui fument. Il a été constaté que les femmes qui fument auront ces symptômes à un degré plus fort ce qui rend la ménopause encore plus déplaisante et perturbante.
Pendant la ménopause, les femmes qui fument ont un risque plus élevé de se casser le col du fémur : 30-35% plus souvent que les femmes qui ne fument pas. On a constaté que la durée de l’habitude de fumer en nombre d’années peut affecter davantage le risque de fracture du col du fémur que le nombre de cigarettes fumées par jour ou par an. Le risque de fracture du col du fémur augmente de 6% à10% par tranche de 5 ans. Fumer après la ménopause (pendant la post-ménopause) a un plus grand effet sur le risque de fracture que de fumer avant la ménopause.
Ainsi, les femmes ménopausées qui fument ont 30-35% plus de risque de se fracturer le col du fémur pendant et/ou après la ménopause. Celles qui avaient fumé avant ont une augmentation du risque de 15-20%.
L’ostéoporose est une conséquence potentielle des changements hormonaux de la ménopause (principalement la réduction des œstrogènes) particulièrement chez les femmes qui fument et qui ont de fins os.
|