Il est bien connu que l’obésité est une proportion excessive de graisse dans le corps. Une femme est considérée comme obèse quand son poids est de 20% supérieur à la normale. L’indice de masse corporelle (IMC) est généralement utilisé comme mesure objective de l’obésité. Les femmes peuvent être considérées comme en surpoids si leur IMC se situe entre 25 et 29.9 et obèse s’il dépasse 30.
De nos jours, toutes les femmes savent que le surpoids et l’obésité ne sont pas bons pour la santé et sont associés à plusieurs risques de maladies.
OBÉSITÉ : RISQUES POUR LA SANTÉ
Obésité & Infertilité
Le taux d’infertilité est plus élevé chez les femmes obèses. En même temps, le surpoids et l’obésité sont des symptômes typiques de certaines causes d’infertilité (principalement hormonales) : le syndrome ovarien polykystique (SOPK), le syndrome hirsute, les troubles hypothalamiques, les règles irrégulières, etc.
Obésité & Grossesse
L’obésité est gênante pour le déroulement normal de la grossesse. Très souvent, l’obésité pendant la grossesse s’accompagne d’hypertension, de diabète gestationnel, d’infections des voies urinaires, de caillots sanguins, de travail prolongé et de mort du fœtus en fin de grossesse (principalement ç à cause du diabète). L’obésité est aussi corrélée à un taux plus élevé de césariennes. Les bébés nés de mère obèse ont aussi davantage de risque de défauts du tronc cérébro-spinal (affectant le cerveau ou la moelle épinière).
Obésité & Syndrome métabolique Le syndrome métabolique (parfois appelé « syndrome X ») est un état pré-diabétique significativement corrélé aux maladies cardiaques et taux élevé de morbidité et mortalité de toutes causes. Les symptômes typiques du syndrome métabolique sont notamment l’obésité (surtout du à la graisse abdominale), trop de cholestérol, hypertension et résistance à l’insuline.
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D’après la médecine, le traitement efficace du syndrome métabolique commence par une réduction du poids et de l’exercice physique.
Obésité & Cancer
D’après l’American Cancer Society, un poids normal est plus important qu’une alimentation saine lorsqu’il s’agit de la prévention du cancer. L’obésité est corrélée à un risque plus élevé de cancer en général et en particulier de cancers spécifiques de l’obésité. Certaines études ont indiqué que la restriction calorique peut réduire le risque de cancer.
Comme en cas d’obésité, certains facteurs de croissance sont généralement suractivés, ils pourraient déclencher une production accélérée des cellules ce qui peut entraîner différents types de cancers.
La médecine a d’ores et déjà établi la corrélation entre l’obésité et les types de cancers suivants : cancers de l’utérus, du sein, du côlon, de l’œsophage et du pancréas.
Obésité & Hypertension
L’hypertension est le problème de santé le plus souvent associé à l’obésité et plus le poids est élevé, plus grand est le risque. L’hypertension comporte de sérieux risques d’attaque cérébrale, d’attaque cardiaque et de défaillance cardiaque. Beaucoup d’études ont montré que même une modeste perte de poids est utile pour réduire une hypertension existante.
Obésité & Défaillance cardiaque
L’obésité est associée à la fois à l’hypertension et au diabète de type 2, deux conditions qui entraînent un risque de défaillance cardiaque. Les données suggèrent que l’obésité est en soi un risque important de défaillance cardiaque, particulièrement chez les femmes.
Obésité & Niveaux de cholestérol et de lipides
Il n’y a pas de preuve forte de l’association de l’obésité avec le niveau élevé de cholestérol général mais on a observé que le niveau des triglycérides (la principale forme de stockage des graisses dans le corps) apparaît généralement chez les personnes obèses tandis que le niveau de HDL (le « bon » cholestérol) a tendance à être bas. Ces deux conditions sont des facteurs de risque de défaillance cardiaque.
Obésité & Attaque cérébrale
Il est bien connu que l’obésité est associée à un risque accru d’attaque cérébrale. Les femmes obèses ont un risque encore plus élevé et devraient considérer un contrôle de leur poids comme une mesure de prévention.
Obésité, diabète de type 2 et résistance à l’insuline
La plupart des personnes atteintes d’un diabète de type 2 sont obèses et la lutte contre l’obésité pourrait être cruciale pour enrayer l’épidémie actuelle de diabète de type 2. Le facteur commun à ce diabète et à l’obésité, c’est la résistance à l’insuline. L’insuline est une hormone critique pour l’utilisation du sucre par l’organisme. Dans le diabète de type 2, différents facteurs font que le corps devient insulino-résistant, c’est-à-dire qu’il n’est plus capable de répondre normalement à l’insuline. Cela a pour effet d’augmenter le taux de sucre dans le sang ce qui est la caractéristique du diabète.
La résistance à l’insuline est aussi associée à l’hypertension et à des anomalies de la coagulation sanguine. Certaines recherches indiquent que l’obésité est l’élément commun qui lie la résistance à l’insuline, le diabète de type 2 et l’hypertension artérielle.
Obésité, muscles et os
Le surpoids dû à l’obésité pourrait avoir d’autres effets en imposant des contraintes sur les muscles et le squelette. Les médecins ont découvert que l’ostéo-arthrite est significativement plus fréquente chez les obèses (même chez les personnes seulement en surpoids). L’obésité pourrait jouer un rôle dans le syndrome du canal carpien et autres impliquant les nerfs de la main et du poignet.
Obésité & Poumons
On sait que dans des cas d’obésité, on a constaté des symptômes d’hypoxie. Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) est un trouble qui apparaît chez les obèses chez qui une respiration difficile entraîne un déficit d’oxygène et un excès de dioxyde de carbone dans le sang. Dans l’obésité, les poumons peuvent être malmenés ce qui pourrait causer des maladies pulmonaires spécialement si la personne obèse fume.
Obésité & Foie
Les personnes obèses, particulièrement si elles ont le diabète de type 2 ont un risque accru de cirrhose du foie non-alcoolique. L’obésité peut en effet endommager le foie d’une façon qui ressemble aux dégâts causés par l’alcoolisme. Dans l’obésité, le peut devenir le « locus minoris », c’est-à-dire une cible pour diverses pathologies du foie.
Obésité & Calculs biliaires
L’incidence des calculs biliaires est significativement plus élevée chez les femmes obèses. Le risque de formation de calculs est aussi plus grand si la personne perd du poids trop rapidement. On a démontré qu’un régime pauvre en calories et/ou la prise d’acide ursodéoxycholique (Ursolvan) permet de prévenir les calculs chez la femme obèse.
Obésité & Troubles du sommeil
L’obèse peut être une cause principale de troubles du sommeil. Les femmes obèses qui font une sieste tombent plus vite endormies et dorment plus longtemps pendant la journée. Par contre, la nuit elles mettent plus de temps pour s’endormir et elles dorment moins que les femmes de poids normal. Les études ont mis en évidence le cercle vicieux selon lequel l’obésité non seulement interfère avec le sommeil mais les troubles du sommeil peuvent en fait contribuer à l’obésité.
Obésité & Apnée du sommeil
On sait qu’un silhouette en forme de pomme est fortement corrélée à l’apnée du sommeil laquelle se produit quand le haut de la gorge se détend et s’affaisse de temps en temps au cours du sommeil. Cet affaissement bloque temporairement le passage de l’air. On considère de plus en plus l’apnée du sommeil comme un problème de santé potentiellement grave qui peut entraîner des complications telles que maladies cardiaques et attaques cérébrales. L’apnée obstructive du sommeil peut aussi aggraver l’obésité.
Obésité & Dépression
La fréquence de l’obésité chez les femmes déprimées est élevée. Mais il est difficile de dire si l’obésité est responsable de la dépression ou si c’est la dépression qui les rend passives et obèses. Dans certains cas de dépression atypique, les personnes mangent en effet trop et grossissent. Les femmes obèses peuvent aussi tomber en dépression du fait des conséquences sociales et de la dévalorisation de leur image. On raconte beaucoup de cas où la dépression de la femme a disparu après une perte de poids spectaculaire.
INDICATEURS D’OBÉSITÉ & ÉTATS DE SANTÉ
Il est bien connu que le poids, le surpoids et l’obésité peuvent être très importants comme indicateurs de santé. Il y a plusieurs méthodes utilisables pour évaluer objectivement le poids d’une personne et sa proportion de graisse corporelle. Grâce aux travaux de centaines de scientifiques, différents indicateurs peuvent actuellement être utilisés pour évaluer les risques pour la santé liés au poids et à la distribution des graisses dans le corps.
On peut évaluer le poids et la graisse du corps à l’aide de l’indice de masse corporelle (IMC). Pour ce faire, vous devez connaître exactement votre taille (T en mètres) et votre poids (P en kilogrammes) et calculer votre IMC par la formule : IMC=P/H2.
Le tableau suivant donne des indications sur les risques pour la santé ainsi que des recommandations :
Statut pondéral |
IMC |
Risques |
Que faire ? |
Maigreur |
< 18.5 |
Faibles |
Essayer de reprendre du poids |
Poids normal |
18.5 – 24.9 |
Aucun |
Rien |
Surpoids |
25.0 – 29.9 |
Faibles |
Essayez de réduire votre poids par de l’activité physique |
Obésité |
30.0 – 40.0 |
Élevés |
Essayez de réduire votre poids avec une assistance médicale |
Obésité sévère |
> 40.0 |
Très élevés |
Réduisez votre poids sans attendre avec une aide médicale et éventuellement chirurgicale |
Si votre IMC se situe quelque part entre 18.5 et 24.9, vous n’avez pas à vous préoccuper de votre poids car vous êtes dans la catégorie sans risques. Tout IMC supérieur à 30 indique que vous avez un certain type d’obésité. C’est très dangereux pour votre santé et vous avez vraiment besoin de suivre un régime strict. Si votre IMC est supérieur à 40, vous devriez consulter un médecin sans tarder. Enfin, si votre IMC est inférieur à 18.5, vous êtes trop maigre et cela comporte aussi un certain risque pour votre santé.
Il importe de se rappeler que l’IMC ne marche pas pour les femmes enceintes et les jeunes en –dessous de 18 ans. Le concept de l’IMC est basé sur la supposition que l’excès de poids n’est dû qu’à des dépôts de graisses dans le corps et cela ne tient pas compte de la masse musculaire.
La médecine moderne est en mesure d’indiquer les facteurs de risques suivants en corrélation avec l’IMC :
- Les risques les plus faibles de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers se rencontrent chez les personnes dont l’IMC se situe entre 21 et 25.
- Les risques augmentent légèrement pour un IMC entre 25 et 27.
- Les risques sont significatifs pour un IMC entre 27 et 30.
- Les mêmes risques s’élèvent dramatiquement dès que l’IMC dépasse 30.
Toute personne atteinte d’une affection chronique telle que maladies du cœur ou des poumons, attaques ou arthrite devrait s’inquiéter de son excès de poids.
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