Pertes vaginales accompagnant des verrues génitales : habituellement incolores avec des démangeaisons (pas toujours). Typiquement, ce sont de petites taches blanches ou des boutons blancs cachés dans le vagin ou l’anus. Il peut y avoir un léger saignement. |
Le papillomavirus humain (HPV) est une des maladies sexuellement transmissibles les plus courantes. Il y a beaucoup de types différents de HPV (plus de 100 sortes de virus) et plus de 30 sont sexuellement transmissibles : ils peuvent affecter les organes génitaux des hommes comme des femmes. Ces types de HPV peuvent aussi infecter la bouche et la gorge. La plupart des personnes infectées ne s’en rendent pas compte. On estime que près de 80% de la population est infectée par l’une ou l’autre souche de HPV à l’un ou de la vie.
Si vous êtes sexuellement active ou si vous envisagez de le devenir, votre meilleure protection consiste à apprendre les faits relatifs à la propagation du HPV et comment éviter de l’attraper.
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Certains types comme le 6 et le 11 provoquent des verrues génitales, d’autres comme le 16 et le 18 provoquent des modifications précancéreuses du col de l’utérus qui peuvent plus tard se transformer en cancer. Dans de rares cas, le virus peut causer d’autres types de cancers à la vulve, au vagin et à l’anus chez les filles.
HPV : Transmission
Au moins une sur deux jeune femmes sexuellement actives ont eu une infection génitale par le HPV. Toute personne sexuellement active quels que soient sa couleur, sa race, son sexe ou son orientation sexuelle peut attraper le HPV. Le HPV se transmet principalement par contact sexuel. Très rarement, une mère infectée par le HPV peut le passer à son bébé lors de l’accouchement.
Le HPV et les verrues génitales sont généralement transmis par contact de peau à peau lors d’un rapport sexuel vaginal, oral ou anal avec une personne infectée. L’utilisation de condoms peut protéger du HPV mais ce n’est pas parfait car le HPV peut se trouver sur une partie de la peau non couverte par le condom.
Les scientifiques ont trouvé que dans 90% des cas, le système immunitaire de l’organisme élimine naturellement le HPV en deux ans.
HPV : Symptômes
Selon le type de souche de HPV par laquelle vous êtes infectée, vous avoir des symptômes oui pas. Les personnes infectées par ce que l’on appelle HPV “à faible risque” n’auront probablement qu’un symptôme : les verrues génitales. Celles-ci peuvent se développer n’importe quand quelques semaines ou quelques mois après l’exposition au virus. Les verrues génitales se présentent généralement comme un petit bouton ou groupe de boutons dans la région génitale. Elles peuvent être petites ou grandes, protubérantes ou plates ou en forme de chou-fleur. Les verrues génitales ont l’aspect de fleurons de chou-fleur miniature généralement de couleur chair, mous et humides. Ils peuvent se développer sur la vulve, le col de l’utérus, dans le vagin ou autour de celui-ci. Le HPV chez les hommes qui ont une souche qui cause des verrues génitales peut les produire sur le scrotum ou le pénis. Les deux sexes peuvent avoir des symptômes de verrues génitales dans l’anus et autour de celui-ci et occasionnellement sur les cuisses, les fesses ou la gorge. Cependant, il est possible d’avoir une infection par un HPV sans avoir de verrues génitales.
Non traitées les verrues génitales peuvent disparaître, rester inchangées ou croître en taille et en nombre. Elles ne se transformeront pas en cancer.
D’autres types de HPV peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus. Ces types peuvent aussi causer d’autres cancers moins courants mais graves notamment de la vulve, du vagin du pénis, de l’anus, de la tête et du cou (langue, amygdales, gorge).
Le cancer du col de l’utérus n’a généralement pas de symptômes jusqu’à qu’il soit à un stade assez avancé. C’est pourquoi il est important que les femmes se fassent régulièrement dépister à l’aide d’un frottis. Ce test de dépistage peut facilement détecter des signes précoces de la maladie de sorte que le problème puisse être traité assez tôt avant même qu’il ne devienne un cancer.
Les types de HPV qui provoquent les verrues génitales ne sont pas les mêmes que ceux causent le cancer. Il n’y a aucun moyen de savoir quelles sont les personnes infectées par un HPV qui finiront par faire un cancer ou autres problème de santé.
Si vous avez le virus HPV, il peut causer ce qui suit :
* La partie de votre corps infectée reste tout-à-fait normale (on parle d’infection latente ou inactive). Vous pouvez ne jamais vous en rendre compte tout en passant l’infection à d’autres. Votre corps se débarrasse alors généralement de l’infection.
* Des boutons appelés verrues génitales peuvent se voir dans votre région génitale. Elles n’entraînent presque jamais de cancer.
* Des modifications des cellules de votre col de l’utérus peuvent être détectées à la suite d’un frottis. La plupart du temps, si vous êtes une adolescente, votre organisme éliminera le virus et le frottis redeviendra normal après plusieurs années. Cependant, parfois l’infection par le HPV persiste sur votre col et cela peut finir en cancer. C’est pourquoi votre médecin voudra vous revoir pour surveiller l’évolution au cas où vous auriez un frottis anormal.
HPV : Diagnostic
Les tests de HPV sur le marché ne sont utilisés que pour permettre le dépistage du cancer du col de l’utérus. Il n’ya pas de test général pour hommes et femmes qui vérifier son “état HPV”, ni de test pour trouver le HPV sur les organes génitaux, la bouche ou la gorge. Mais généralement le HPV s’en va de lui-même sans provoquer de problème de santé. Donc, une infection par HPV détectée aujourd’hui ne sera très probablement plus là dans un an ou deux.
Parfois, il est difficile de savoir si vous avez un HPV. Les verrues génitales sont des excroissances sur votre peau qui ne semblent que de minuscules boutons. Même si des verrues génitales se trouvent sur, autour ou dans votre vagin ou votre anus, elles peuvent être très petites difficiles à voir. Elles peuvent être protubérantes ou aplaties, petites ou grandes. Il peut n’y avoir qu’une seule verrue ou plusieurs dans la même région. Les verrues peuvent être roses ou couleur chair, rouge ou brunes. Certains de ces boutons poussent ensembles et ressemblent à du chou-fleur. Et vous pouvez n’avoir aucun symptôme, ni saignements, ni douleurs.
Ce qu’il importe de savoir Un frottis anormal est souvent le premier signe d’une infection par le HPV. C’est pourquoi il est important de commencer les frottis dès l’âge de 21 ans. Et vous devriez commencer plus tôt si vous avez des risques particuliers comme un trouble du système immunitaire ou si vous commencez une activité sexuelle précocement (vers 13 -15 ans).
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HPV : Traitement
Il n’y a pas de traitement ni de possibilité de guérir l’infection par le HPV. Beaucoup de personnes infectées ne s’en rendent pas compte mais souvent, c’est leur organisme lui-même qui parvient à se débarrasser du virus. On pense qu’une fois que vous avez été infecté par une souche de HPV vous en êtes immunisé. Il est tout-à-fait possible cependant d’être infecté par plus d’une souche en même temps. Les personnes qui font des verrues génitales auront besoin ou voudront être traitées contre elles. Cela peut se faire par médicaments ou en éliminant les verrues en les brûlant.
Les traitements contre les verrues génitales vont de médicaments acides à une cautérisation par laser en passant par certaines crèmes. Le traitement enlèvera les verrues visibles et supprimera certains symptômes indésirables comme les démangeaisons. Le type traitement que votre médecin recommandera dépendra du nombre, de la localisation et de la taille des verrues et aussi du coût et des effets secondaires des différents traitements.
HPV : Complications
Généralement, les personnes infectées par un HPV, spécialement les HPV “à faible risque”, n’auront aucune complication à part la possibilité d’avoir des verrues génitales lesquelles peuvent être récurrentes. Cependant, ceux et celles qui sont infectées par une souche de HPV considérée comme “à haut risque” ont un risque significativement accru de développer un cancer du col de l’utérus ou quelqu’autre type de cancer notamment de la vulve, de l’anus ou du pénis. Les souches à haut risque de HPV sont responsables de presque tous les cas de cancer du col de l’utérus.
Les femmes enceintes qui ont des verrues génitales pourront remarquer qu’elles poussent plus vite et plus grandes pendant la grossesse. En avoir une éruption pendant la grossesse, particulièrement pendant l’accouchement, peut poser problème. Il est possible de passer les verrues au bébé au cours de l’accouchement, lesquelles vont se développer dans sa gorge (on parle de papillomatose laryngale), ce qui peut menacer la vie de l’enfant.
HPV : Facteurs de risque
Les femmes et les hommes ont autant de risques d’attraper un HPV quoique les hommes aient légèrement moins de probabilité de développer des verrues génitales. Les individus au début de la vingtaine ont plus de risque de contracter le virus. Cependant du fait que le HPV est tellement courant, vous ne devez pas nécessairement avoir beaucoup de partenaires sexuels pour être en contact avec ce virus. Vous courez le plus de risque d’attraper le HPV si :
- Vous avez eu des rapports sexuels très précocement.
- Soit vous soit vos partenaires sexuels avez eu beaucoup de partenaires à n’importe quel moment.
- Soit vous soit l’un quelconque de vos partenaires sexuels avez des antécédents familiaux de maladies sexuellement transmissibles.
- L’un de vos partenaires sexuels n’a pas utilisé de condom.
HPV : Prévention
S’abstenir complètement de contacts sexuels ou entretenir une relation stable mutuellement monogame avec quelqu’un qui a été testé et que l’on sait exempt du virus sont les meilleures façons d’éviter les verrues génitales.
L’utilisation de condoms constamment et correctement chaque fois que vous avez un rapport sexuel permet de réduire votre risque de contracter le virus mais il semble que le condom ne soit pas très fiable comme protection contre ce virus. En outre le condom n’offre aucune protection si vous entrez en contact direct avec une verrue génitale. Si vous ou votre partenaire avez une éruption de verrues génitales, il vaut mieux éviter tout contact sexuel jusqu’à ce que ces verrues aient complètement disparu.
Des vaccins peuvent protéger hommes et femmes contre certains des types les plus courants de HPV. Ces vaccins sont administrés en trois injections. Il est important de recevoir les trois doses pour avoir la meilleure protection. Les vaccins sont le plus efficaces quand ils sont donnés avant le premier contact sexuel de la personne lorsqu’elle pourrait être exposée au virus HPV.
Deux vaccins (Cervarix et Gardasil) sont disponibles pour protéger les femmes contre les types de HPV qui causent la plupart des cancers du col de l’utérus. Un de ces vaccins (Gardasil) protège aussi contre la plupart des verrues génitales. Les deux vaccins sont recommandés aux filles de 11 à 12 ans et aux jeunes femmes de 13 à 26 ans qui n’ont pas eu l’injection ou pas les trois plus tôt. Ces vaccins peuvent même être administrés aux filles dès 9 ans. Il est recommandé aux femmes de prendre le même vaccin pour les trois doses si possible. Le vaccin contre le HPV est donné en une série de trois injections sur 6 mois. La seconde est donnée deux mois après la première et la troisième environ six mois après la première.
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