Le syndrome ovarien polykystique est un groupe de plusieurs symptômes qui apparaissent à la suite de dysfonctionnements hormonaux. Vous pouvez découvrir quels sont tous les symptômes possibles du SOPK à la page suivante. Les symptômes les plus alarmants du SOPK qui amènent les filles et les femmes chez le médecin sont notamment :
Problèmes menstruels : règles peu fréquentes, irrégulières ou absentes qui peuvent être très abondantes quand elles surviennent quand même;
Hirsutisme (apparition d’une pilosité de type masculine sur la face et le corps)
Infertilité.
Prise de poids ou obésité.
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Traitement du SOPK : CYCLE MENSTRUEL
Les femmes avec SOPK qui ne cherchent pas pour le moment à avoir un enfant peuvent n’être intéressées que par la régulation de leur cycle menstruel. Le type de problème le plus courant avec le cycle menstruel de ces femmes c’est l’oligoménorrhée laquelle peut être traitée à l’aide de pilules contraceptives (contraceptifs oraux). C’est d’ordinaire la première option du médecin en tant que traitement destiné à réguler le cycle des règles des femmes avec SOPK. Les pilules contraceptives contiennent une combinaison d’hormones (œstrogènes et progestérone). Utilisée correctement et régulièrement, ces pilules assurent aux femmes une menstruation régulière toutes les quatre semaines.
Comme les pilules contraceptives rendent leurs cycles réguliers et font que l’endomètre soit bien évacué par les règles chaque mois, ce type de traitement permet de réduire chez ces femmes le risque de cancer de l’endomètre. Ce traitement aide aussi à combattre l’hirsutisme (pilosité de type masculin) et l’acné.
Si nécessaire, certaines cliniques peuvent offrir un médicament appelé Provera (médroxyprogestérone) qui est capable d’induire le saignement si vous n’avez pas eu de règles depuis tout un temps. Le provera est un médicament à prendre oralement pendant 5 à 10 jours après quoi il produit les règles. Vous pourriez avoir à faire un test sanguin avant de prendre ce traitement pour confirmer que vous n’êtes pas enceinte.
Dans les cas de SOPK avec hirsutisme de la spironolactone (Aldactone) qui réduit le taux d’androgènes est souvent associé aux pilules contraceptives. Cela aide en cas de perte de cheveux, d’acné et de pilosité de type masculine sur la face et le corps (hirsutisme).
Traitement du SOPK : OBÉSITÉ
Dans les cas de SOPK avec obésité, des modifications du style de vie s’avèrent nécessaires. Le traitement le plus important du SOPK c’est de perdre du poids en cas de surpoids. En réduisant les calories et le sucre, en augmentant les protéines maigres et les fibres dans votre alimentation et en vous mettant à un exercice physique régulier, vous permettrez à votre organisme de renforcer sa réponse à l’insuline et éventuellement à diminuer sa production d’androgènes. Cela peut permettre de réduire les symptômes, de rétablir des règles normales et de faciliter la conception. Tandis qu’il y a des médicaments peuvent contrôler les symptômes, perdre du poids est la meilleure chose que vous puissiez faire pour traiter la maladie.
Une alimentation adéquate et une restriction alimentaire sont des aspects critiques du traitement du SOPK. Certaines femmes avec SOPK se trouvent bien en réduisant leur consommation totale de glucides raffinés (sucres et amidons) et en les remplaçant par des glucides complexes (fruits et légumes). Les glucides raffinés incluent les aliments à base de farine blanche, céréales, pains et pâtes. Les glucides complexes en comparaison sont des aliments moins transformés comme ceux préparés avec de la farine moulue à la pierre à partir de grains complets. Remplacer les aliments à base de farine blanche par une variété de grains complets, de fruits et de légumes peut vous permettre de réduire votre réaction à l’insuline. Votre régime doit aussi inclure assez de protéines pour réguler la quantité de sucre dans votre sang. Découvrez toutes les recommandations et les conseils sur les aliments sains à la page suivante.
L’exercice physique régulier, un régime alimentaire sain, ne pas fumer et contrôler son poids sont tous des éléments importants du traitement du SOPK. L’exercice physique aide l’organisme à utiliser l’insuline plus efficacement et c’est donc aussi fortement recommandé. Il aide à perdre du poids ou à ne pas en prendre. Beaucoup d’études scientifiques ont montré qu’un exercice physique d’au moins 30 minutes par jour environ cinq jours par semaine est extrêmement bénéfique pour la santé.
Si vous fumez, envisagez d’arrêter car les femmes obèses qui fumentont un taux plus élevé d’androgènes (hormones masculines) que celles qui ne fument pas. Fumer augmente aussi votre risque de maladie cardiaque.
Traitement du SOPK : INFERTILITÉ
Metformin est un médicament qui aide à la formation de l’insuline. Metformin est sans danger pour les femmes qui n’ont pas de diabète car il affecte la production d’insuline sans réduire le taux de sucre sanguin. Ce médicament améliore la sensibilité de l’organisme à l’insuline en lui permettant de mieux l’utiliser de sorte que vous n’en produisez plus autant pour contrôler votre taux de sucre sanguin. Un taux élevé d’insuline apparaît comme ce qui crée le niveau excessif d’hormones masculines. En réduisant le taux d’insuline, celui des hormones masculines diminue également. Souvent le Metformin réduit le taux d’androgènes (hormones masculines) et cela suffit à rétablir l’ovulation normale.
Clomid (ou citrate de Clomifène) est le médicament le plus souvent utilisé pour stimuler l’ovulation des femmes infertiles à cause du SOPK. Cette substance trompe le cerveau en lui faisant croire que l’organisme manque d’œstrogènes et le corps réagit en déclenchant le processus d’ovulation. Le Clomid agit en bloquant les récepteurs d’œstrogènes dans le cerveau ce qui fait que ce dernier croit qu’il n’y en a pas assez. Un faible taux d’œstrogènes déclenche une production par l’organisme de davantage de FSH et LH à savoir les hormones qui donnent au corps le signal d’ovuler. Le Clomid réussit souvent à rétablir l’ovulation mais seulement 30 à 40% qui ovulent grâce au Clomid tomberont effectivement enceintes.
Dans la plupart des cas, le Clomid est pris dans les premiers jours du cycle (d’habitude les jours n°2 à 6) et résulte en une ovulation chez environ 80% des femmes et un taux de grossesses réussies dans les six mois de 45 à 50%.
Les utilisatrices devraient savoir qu’il y a des effets secondaires associés à la prise de Clomid, notamment un risque accru de grossesse multiple. On sait très bien que l’usage prolongé du Clomid ne s’avère pas bénéfique. En général, on recommande une prescription de Clomid pendant 3 à 6 cycles. Si l’ovulation ne se produit pas dans cet intervalle, il est conseillé de se tourner vers un autre type de traitement.
Si le Clomid ne réussit pas, l’étape suivante est d’utiliser des hormones injectables pour stimuler les ovaires à produire des ovules. Les injections de gonadotropines (FSH et LH) agissent directement en stimulant la production de follicules et l’ovulation. Ces injections requièrent davantage de surveillance que le Clomid et ne sont généralement utilisées qu’après l’échec d’autres options.
Comme avec le Clomid, le traitement hormonal doit être surveillé à l’aide de prises de sang et d’échographies pour éviter une stimulation trop forte. La grossesse multiple est toujours un risque avec ce type de traitement surtout pour les femmes avec SOPK dont les ovaires sont particulièrement sensibles aux hormones.
L’alternative chirurgicale pour le traitement du SOPK, c’est la diathermie ovarienne laparoscopique (LOD) dite aussi «perçage ovarien ». Comme pour la laparoscopie, elle ne nécessite pas d’hospitalisation, se fait sous anesthésie générale de courte durée et un télescope explore l’abdomen. Les ovaires sont repérés et un petit trou est pratiqué dans chaque ovaire avec une fine sonde diathermique ou par laser. Le perçage ovarien est une opération dans laquelle une petite aiguille est utilisée pour percer de petits trous dans l’ovaire avec une aiguille électrochirurgicale. Le courant électrique détruit une petite partie de l’ovaire ce qui peut avoir pour résultat de réduire le taux d’androgènes et de restaurer l’ovulation et cela peut aussi rendre l’ovaire plus sensible au Clomid.
Dans les douze mois qui suivent le perçage ovarien, le taux moyen de grossesse est de 60 à 80% soit le taux de réussite le plus important chez les femmes qui ont une duré&e d’infertilité de moins de 3 ans et un taux d’hormone LH supérieur à 10 iu/l. Les avantages du perçage ovarien sont le fait qu’il peut améliorer les symptômes du SOPK tels que les troubles menstruels aussi bien d’éviter les médicaments et leur risque accru de stimulation excessive et de grossesse multiple.
Moins courante est la résection ovarienne cunéiforme. A cause du risque de cicatrice et de dégât permanent à l’ovaire, si votre médecin suggère cette opération, allez prendre un second avis. Ce n’est plus recommandé dans le traitement du SOPK.
La fécondation in vitro (FIV) est une autre option de traitement de l’infertilité due au SOPK. La fécondation in vitro est une procédure qui consiste à prélever des ovules mûrs dans les ovaires de la femme. Les ovules sont alors fécondés et implantés dans l’utérus de la femme. Dans ce traitement, des médicaments spéciaux sont administrés pour la production d’ovules mûrs. Le taux de réussite de la FIV peut dépendre fortement des caractéristiques individuelles comme l’âge, la durée de l’infertilité et le poids. De plus ni la FIV ni la stimulation ovarienne n’ont de chances de réussir si la femme est en fort surpoids (Indice de masse corporelle supérieur à 30). C’est pourquoi la plupart des hôpitaux et cliniques traitant l’infertilité ne réservent ce traitement jusqu’à ce que le poids de la femme soit revenu à la normale.
L’IVM (maturation in vitro) est une procédure dans laquelle les ovules immatures sont collectés tôt dans le cycle de la femme. Les ovules mûrissent en laboratoire jusqu’à ce qu’ils soient utilisés pour la fécondation. Comme les ovules mûrissent en laboratoire, cette méthode convient mieux aux femmes avec SOPK chez qui le traitement médicamenteux ne fonctionne pas. Ce type de fécondation in vitro a plus de chances de réussir car les ovules peuvent mûrir avant d’être placés dans l’utérus.
Traitement du SOPK : HIRSUTISME
En général, les pilules anti-hirsutisme permettent de ralentir la pousse des poils de sorte qu’ils deviennent plus fins et moins visibles. Pour un résultat significatif, les pilules anti-hirsutisme doivent être prises au moins pendant douze mois et même pendant des années. Dans la plupart des cas, l’hirsutisme réapparaît dès l’arrêt du traitement.
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Les œstrogènes (contraceptifs oraux à raison d’une pilule par jour) suppriment la production d’androgènes par les ovaires et réduisent le taux d’androgènes libres (Yasmin).
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Diane 35 ou Dianette (une pilule par jour). Celle-ci contient de l’œstrogène (hormone féminine similaire à celle des pilules contraceptives) et une faible dose d’acétate de cyprotérone (anti androgène). |
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L’acétate de cyprotérone (anti-androgène) à raison de 50 à 200 mg par jour. Les anti androgènes contrecarrent les hormones masculines. La cyprotérone est aussi disponible en doses plus fortes et plus efficaces que celles que l’on trouve dans Diane 35 et Dianette. Il est nécessaire d’empêcher une grossesse pendant ce traitement et jusqu’à six mois au-delà du traitement par anti androgènes car ils sont susceptibles de nuire au bébé en développement (possibilité qu’un fœtus mâle attrape des caractéristiques femelles). |
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La spironolactone (200 mg par jour) est un diurétique et a une certaine activité anti androgènes. Elle doit être prise en même temps qu’une pilule contraceptive pour éviter une grossesse. Elle peut apporter des améliorations utiles dans certains cas particuliers d’hirsutisme. |
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Metformin. Cette substance est normalement utilisée dans le traitement du diabète. Elle s’est avérée bénéfique chez les femmes avec SOPK. |
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La crème Vaniqa (éflornithine) appliquée deux fois par jour ralentit la pousse des poils faciaux en inhibant une enzyme clef impliquée dans la pousse des poils. |
TRAITEMENT COSMÉTIQUE DE L’HIRSUTISME DÛ AU SOPK : Voir page suivante.
Traitement du SOPK : Approches nouvelles
(Université de Chicago - http://www.uchospitals.edu/specialties/SOPK/treatment.html)
Plutôt que de se focaliser sur le soulagement de symptômes spécifiques, les traitements les plus récents s’attaquent à ce qui peut être la cause première du SOPK à savoir la résistance à l’insuline. Beaucoup de ces nouvelles thérapies sont conçues pour diminuer le taux d’insuline et donc de réduire la production de testostérone.
De nouvelles données suggèrent que l’utilisation de médicaments qui diminuent le taux d’insuline dans le sang peut être efficace pour rétablir les règles et réduire les risques de santé associés au SOPK. Baisser le taux d’insuline permet aussi de réduire la production de testostérone et donc de réduire beaucoup de symptômes associés à l’excès de testostérone : pilosité sur le corps, alopécie (perte des cheveux), acné et éventuellement le risque cardiovasculaire.
La pioglitazone (Actos®) et la rosiglitazone (Avandia®) sont des agents sensibilisants à l’insuline qui améliorent la tolérance au glucose et la résistance à l »insuline. Ces substances sont agréées par la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour le traitement du diabète. Bien qu’elles ne soient pas agréées pour le traitement du SOPK, elles se sont avérées efficaces dans ce but dans de nombreuses études.
Le Metformin (Glucophage®) est une substance qui réduit le taux d’insuline. Elle est agréée par la FDA comme traitement du diabète mais ne l’est pas encore pour le traitement du SOPK. Dans les essais cliniques, le metformin s’est avéré très efficace pour rétablir les cycles menstruels chez beaucoup mais pas toutes les patientes avec SOPK.
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