Pertes vaginales lors d’une GONORRHÉE

Pertes vaginales lors d’une GONORRHÉE

Vaginal Discharge during Gonorrhea
Les pertes vaginales lors d’une gonorrhée sont très typiques : elles sont plus abondantes et jaunâtres avec irritation, rougeur et gonflement de la région génitale, brûlure ou démangeaisons de la région du vagin et saignements entre les périodes des règles.

La gonorrhée est une maladie sexuellement transmissible (MST) très courante. La gonorrhée est causée par la neisseria gonorrhoeae, une bactérie qui se multiplie facilement dans les endroits chauds et humides des organes reproducteurs notamment le col de l’utérus, l’utérus, les trompes de Fallope et l’urètre (canal urinaire). Elle peut aussi se développer dans la bouche, la gorge, les yeux et l’anus.

 

La gonorrhée est une des maladies sexuellement transmissibles la plus anciennement connue. On estime qu’il y a en permanence environ un million de femmes infectées par la gonorrhée. Parmi les femmes infectées, 25% à 40% seront aussi infectées par la chlamydia, une bactérie qui cause une autre MST. Les autorités sanitaires recommandent que toutes les femmes diagnostiquées avec une gonorrhée soient aussi traitées contre la chlamydia.

Contrairement à la croyance populaire, la gonorrhée ne peut pas se transmettre par les sièges des WC ni par les clenches de portes. La bactérie qui provoque la gonorrhée exige des conditions spécifiques pour croître et se reproduire. Elle ne peut pas vivre hors du corps plus de quelques secondes ou minutes et elle ne peut pas vivre sur la peau des mains, des bras ou des jambes. Elle ne survit que sur des surfaces humides à l’intérieur du corps et on la trouve le plus couramment dans le vagin et plus souvent dans le col de l’utérus. Elle peut aussi vivre dans l’urètre, le canal par lequel l’urine est évacuée de la vessie. La gonorrhée peut même exister dans le fond de la gorge (à partir d’un contact bucco-génital) et dans le rectum.

Une personne infectée peut aussi propager la gonorrhée d’une partie de son corps à une autre par le toucher. La gonorrhée peut se transmettre par toute forme de rapport sexuel notamment oral, vaginal et rectal. La gonorrhée peut se transmettre au nouveau-né si la mère est infectée lors de l’accouchement.

GONORRHÉE : Risques

GONORRHÉE Toute femme sexuellement active peut attraper la gonorrhée mais on trouve la fréquence la plus élevée de gonorrhée chez celles de 15 à 30 ans. Les femmes qui ont un rapport sexuel vaginal avec un partenaire infecté ont de 60% à 90% de chances d’être infectées. Tandis que les hommes qui ont un rapport sexuel vaginal avec une femme infectée ont significativement moins de chance de le devenir à savoir de 30% à 50%. Aux USA, le taux d’infection le plus élevé se trouve chez les adolescents, les jeunes adultes et les afro-américains.

GONORRHÉE La gonorrhée est une menace pour les organes reproducteurs et les fonctions reproductrices de la femme. Avec la chlamydia, la gonorrhée reste la cause majeure de la maladie inflammatoire pelvienne, de l’infertilité tubaire, de la grossesse extra-utérine et de la douleur pelvienne chronique. On a aussi découvert que les infections par gonocoques (gonorrhée) facilitent la transmission du VIH.

GONORRHÉE Les glandes de Bartholin peuvent causer des problèmes aux femmes infectées par la gonorrhée. Ces canaux peuvent se boucher et gonfler jusqu’à ce qu’une plaie se forme. Si cela se produit dans la partie basse de la vulve celle-ci va devenir rouge et infectée à l’intérieur. Le kyste de Bartholin est un problème courant chez les femmes atteintes de gonorrhée.

GONORRHÉE Si on laisse l’infection se propager, la gonorrhée peut toucher l’utérus et augmenter fortement le risque qu’une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) se déclare.

Pertes vaginales lors d’une GONORRHÉE    

GONORRHÉE : Transmission

La gonorrhée se transmet par contact avec le pénis, le vagin, la bouche ou l’anus. Il n’est pas nécessaire que l’éjaculation ait lieu pour que la gonorrhée se transmette à l’un ou à l’autre partenaire. La gonorrhée peut aussi être transmise par la mère au bébé au moment de l’accouchement.
Les personnes qui ont eu une gonorrhée et qui en ont été guéries peuvent de nouveau l’attraper par contact sexuel avec une personne infectée.

GONORRHÉE : Symptômes

Chez les femmes c’est le col de l’utérus qui est principalement atteint par la gonorrhée. Cependant, la gonorrhée non traitée peut se propager à l’utérus et aux trompes de Fallope. Malheureusement, les symptômes de la gonorrhée chez les femmes passent souvent inaperçus. Plus de 50% des femmes n’ont pas de symptômes, spécialement au début de l’infection. Lorsque les femmes ont des symptômes, ce peuvent être :

  • saignement anormal,
  • miction fréquente
  • Douleur ou sensation de brûlure en urinant,
  • pertes vaginales plus abondantes et jaunâtres,
  • Irritation générale de l’extérieur de la région vaginale (rougeurs et gonflement des organes génitaux),
  • Brûlure ou démangeaisons de la région vaginale,
  • saignement vaginal entre les règles.

Quand les femmes ont une gonorrhée dans la gorge ou le rectum, les symptômes tels que douleur, gonflement, démangeaison, irritation et écoulements se produisent souvent.
Les femmes atteintes de gonorrhée courent un risque de faire des complications graves quelles que soient la présence et la sévérité des symptômes. Non traitée, la gonorrhée peut entraîner une infection pelvienne avec inflammation des trompes de Fallope et des ovaires. L’infection des trompes de Fallope par la gonorrhée peut conduire à la grave et douloureuse maladie inflammatoire pelvienne (MIP). La MIP survient chez 10% à 40% des femmes atteintes d’une infection par la gonorrhée du col de l’utérus.
Les symptômes de l’infection pelvienne sont notamment :

La gonorrhée peut être cause d’infertilité. Parfois, si l’infection est assez sévère, une infection localisée se développe avec formation d’un abcès purulent et une intervention chirurgicale s’impose au risque de mettre la vie de la femme en péril. La gonorrhée chez les femmes peut créer les conditions d’une infection plus sérieuse comme le SIDA.

GONORRHÉE en un coup d’œil :

  • La gonorrhée ne s’attrape pas par les sièges des WC.
  • Les femmes infectées par la gonorrhée peuvent ne pas avoir de symptômes.

  • La gonorrhée se soigne par antibiotiques.

GONORRHÉE : Diagnostic

Plusieurs tests en laboratoire sont disponibles pour diagnostiquer la gonorrhée. Le dépistage de la gonorrhée se fait par un prélèvement sur le site de l’infection (rectum, gorge, col de l’utérus) et par l’identification de la bactérie au laboratoire soit en mettant l’échantillon prélevé en culture pour faire se multiplier la bactérie, soit en identifiant le matériel génétique de la bactérie. Parfois le test ne révèle pas la présence de la bactérie alors que la femme est infectée à cause d’une erreur de prélèvement (au mauvais endroit) ou pour toute autre difficulté technique. Les tests les plus récents pour diagnostiquer la bactérie de la gonorrhée recourent à des sondes sensibles à son AND ou à une technique d’amplification de l’ADN comme la PCR (réaction en chaine de la polymérase) pour identifier le matériel génétique spécifique de la bactérie. Ces tests sont plus chers que la mise en culture mais ils donnent des résultats plus rapidement.

GONORRHÉE : Complications

Non traitée, la gonorrhée peut causer des problèmes de santé sérieux et durables chez les femmes.

GONORRHÉE La gonorrhée est une cause courante de la maladie inflammatoire pelvienne (MIP). Les symptômes peuvent être légers ou sévères avec notamment des douleurs abdominales et de la fièvre. La MIP peut entraîner des abcès internes (des poches de pus difficiles à guérir) et une douleur pelvienne chronique. La MIP peut endommager les trompes de Fallope au point de causer une infertilité et d’augmenter le risque de grossesse extra-utérine.

GONORRHÉE La gonorrhée peut s’attaquer au sang et aux articulations. De plus, les personnes affectées par la gonorrhée peuvent contracter plus facilement le virus VIH responsable du SIDA. Les personnes infectées par le VIH et la gonorrhée peuvent plus facilement transmettre le VIH à d’autres que s’elles n’avaient pas la gonorrhée.

GONORRHÉE et grossesse

La femme enceinte atteinte de gonorrhée pourrait transmettre l’infection à son bébé au moment de son accouchement. Cela peut provoquer cécité, infection des articulations ou infection du sang qui peut être mortelle chez le bébé. Le traitement de la gonorrhée dès qu’elle est dépistée chez la femme enceinte réduira les risques de telles complications.

GONORRHÉE : Traitement

Plusieurs antibiotiques peuvent traiter avec succès la gonorrhée chez les adultes et les adolescent(e)s.  Cependant des souches résistantes de gonorrhée sont en augmentation dans le monde et la guérison de la gonorrhée devient de plus en plus difficile. Comme beaucoup de personnes atteintes de gonorrhée le sont aussi de la chlamydia (une autre MST), des antibiotiques visant les deux infections sont généralement administrés en même temps. Les personnes atteintes de gonorrhée devraient toujours être dépistées pour d’autres MST.

Il est important de bien prendre tous les médicaments prescrits contre la gonorrhée. Bien que les médicaments arrêtent l’infection, ils ne répareront pas les dégâts permanents causés par la maladie. Les personnes qui ont eu la gonorrhée et en ont été guéries peuvent la contracter de nouveau si elles ont des contacts sexuels avec des personnes infectées par la gonorrhée. Si les symptômes persistent malgré le traitement, il vaut mieux se faire réexaminer par le médecin.

Pertes vaginales lors d’une GONORRHÉE  

GONORRHÉE : Prévention

GONORRHÉE La façon la plus sûre d’éviter la transmission de la gonorrhée, c’est de s’abstenir de rapports sexuels ou d’être en relation mutuellement monogame avec un€ partenaire qui s’est fait dépister et que l’on sait exempt de gonorrhée.

GONORRHÉE Les condoms en latex, utilisés correctement et constamment permettent de réduire le risque de transmission de la gonorrhée.

GONORRHÉE Tout symptôme génital tel qu’écoulements, brûlure en urinant ou éruptions ou plaies inhabituels doit être un signal pour arrêter immédiatement les rapports sexuels et consulter un médecin.  Si une personne a été dépistée et traitée pour la gonorrhée, elle doit avertir tous ses partenaires sexuels récents pour qu’ils puissent consulter et se faire éventuellement soigner. Cela réduira le risques que ces partenaires sexuels fassent des complications et que la personne traitée ne se fasse réinfecter. La personne doit stopper tous rapports sexuels jusqu’à guérison complète de la gonorrhée.