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Il y a tellement de synonymes pour “seins” que nous n’allons pas les énumérer ici d’autant que vous en connaissez la plupart. Mais vu que notre vocabulaire est si riche en termes désignant ces appendices naturels, nous devons nous poser la question : pourquoi y a –t-il tellement de mots d’argot pour un aspect de l’anatomie féminine qui, médicalement parlant, n’est rien d’autre qu’une paire asymétrique de glandes sudoripares modifiées ?
Une réponse possible pourrait être que nous avons créé des mots de remplacement pour contourner un sujet considéré comme tabou. Cette explication s’applique particulièrement aux USA où les valeurs familiales, les soins néonataux et la frénésie mammaire sont entrés en collision pour créer une fonction de titillation prude et hypocrite. Ce qui fait que le sentiment suivant résonne dans toute l’Amérique : “Ne les montrez pas en public si vous voulez allaiter un bébé : c’est choquant et dégoûtant”.
Pour notre défense à nous les hommes, voici une autre raison pour laquelle nous avons tellement de mots tendres : nous adorons les seins, nous les respectons et nous faisons de notre mieux pour leur exprimer notre appréciation avec nos propres mots.
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Cette appréciation de notre part a une certaine justification en termes d’évolution. Les humains sont les seuls primates dont les seins sont gonflés en permanence alors que chez les autres ils ne le sont que pendant la lactation. Comme les femmes ne montrent aucun signe extérieur d’ovulation, cela suggère à tout le moins que les seins jouent un rôle dans la sélection naturelle : ils indiquent un degré visible de fertilité. A la lumière des si nombreux symboles de fertilité anciens qui représentent une femme généreusement pourvue, cela a du sens.
Quoi qu’il en soit, notre but est de vous éduquer et de vous apprendre cinq choses que vous ne saviez pas à propos des seins. Cependant, comme le fait qu’ils soient des glandes sudoripares modifiées, il y a des choses que vous ne voudriez peut-être pas savoir.
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Les femmes avec implants mammaires ont un taux de suicide plus élevé
Une étude sur 15 ans principalement menée à l’Université Laval au Québec et publiée dans l’American Journal of Epidemiology a trouvé qu’un taux de suicide plus élevé de 73% chez les femmes avec implants mammaires par rapport à un groupe témoin.
Evidemment, les implants eux-mêmes ne provoquent pas les tendances suicidaires. Mais plutôt, le désir de se faire augmenter les seins peut être symptomatique d’un état mental sous-jacent tel que faible estime de soi, dépression et trouble de l’image de soi lié à un défaut corporel réel ou supposé (dysmorphophobie). Les femmes peuvent choisi de se faire implanté si elles considèrent une grosse poitrine comme un moyen de gagner de la confiance en soi ou de surmonter d’autres problèmes personnels. Malheureusement pour ces femmes, une autre étude menée par le Department of Psychology de l’hôpital pour enfants de Philadephie, a conclut que les personnes atteintes de dysmorphophobie “typiquement, ne tirent aucun bénéfice des opérations esthétiques”.
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Certaines femmes peuvent atteindre l’orgasme par stimulation des seins
L’idée que des femmes peuvent atteindre l’orgasme par stimulation des seins seule a été mise en avant par Marshall Miller et Dorian Solot, un couple d’éducateurs sexuels très en vue et auteurs de l’ouvrage “I Love Female Orgasm: An Extraordinary Orgasm Guide”. Ils ont trouvé qu’environ 1% des femmes disent atteindre l’orgasme par stimulation manuelle de leurs seins. Voilà une nouvelle statistique qui, comme toujours, en rajoute sur le caractère mystérieux de l’orgasme féminin.
Pour le bien de tous, ce 1% de femmes devraient parler et dévoiler au monde leur secret.
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Le fétichisme des seins est considéré comme un trouble psychiatrique
Laissons à l’American Psychiatric Association (APA) la qualification des seins comme “fétiches” dans leur quatrième édition du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Néanmoins, comme le fétichisme peut être défini comme “l’utilisation d’objets non sexuels et non vivants ou une partie du corps d’une personne pour obtenir une excitation sexuelle”, l’APA a raison.
Dans ce cas, ça doit être le trouble mental officiel du peuple américain amis ne retenez pas votre respiration dans l’attente d’une déclaration présidentielle imminente. Comme suggéré dans l’introduction, les Américains adorent les seins, mais ils ne l’admettent que difficilement. Notre admiration secrète pour les seins est joliment illustrée par la chaîne de restaurants Hooters basée à Atlanta. Le site web de la compagnie admet que “beaucoup considèrent hooters comme un mot d’argot pour une partie de l’anatomie féminine”. Hooters a en effet un hibou dans son logo et utilise le thème du hibou d’une façon qui permet le débat sur ce que cela veut suggérer.
Un hibou, hein ? Allons, allons ! Leur carte de deux pages contient huit paires de seins et un hibou. En fait, il présente autant de pinces de crabes que de hiboux. N’aurait-il pas été plus appétissant d’appeler leur établissement “Crabs” plutôt que de revendiquer ce fétichisme et de l’appeler “Dîner de tétons” ? Cette pudibonderie constante et fatigante sous forme de double sens est à la fois triste et infantile.
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Statistiquement, le gauche est plus gros
C’est d’après une étude publiée dans les Annals of Plastic Surgery qui a examiné les seins de près de 600 femmes. A mesure que leurs seins poussent pendant la puberté et au-delà, une des préoccupations principales des filles et qui leur occasionne beaucoup plus de peines que nécessaire, c’est que l’un soit plus gros ou plus petit que l’autre.
Évidemment, une paire de seins parfaitement symétriques, ça n’existe pas. Il n’y a que des paires qui paraissent plus symétriques que d’autres.
Apprenez-en davantage sur la symétrie des seins à la page suivante.
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Les hommes peuvent aussi donner du lait
La bonne nouvelle c’est que la lactation spontanée chez un homme est extrêmement rare. En fait, quand un homme donne du lait, c’est généralement sous l’effet d’un régime hormonal prescrit pour traiter un problème qui n’a rien avoir avec ça. Ce qui se passe est très simple : les hommes ont des glandes mammaires tout comme les femmes et certains traitements contre le cancer requièrent des œstrogènes, ce qui signifie que des hommes qui reçoivent un certain type de traitement contre le cancer peuvent donner du lait.
Il semble y avoir eu des précédents très rares et pour tout dire douteux sur des hommes servant de nourrices ou allaitement eux-mêmes leur enfant, mais cela ne repose sur aucune preuve clinique et semble au mieux un racontar. Mieux vaut peut-être s’en tenir là.
(D’après http://www.askmen.com/entertainment/special_feature_150/157_special_feature.html)
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