TRAITEMENT de l’ENDOMÉTRIOSE

ENDOMETRIOSIS TREATMENT
 

Les principaux problèmes de l’endométriose sont les douleurs menstruelles, les douleurs pelviennes et l’infertilité. Le choix parmi les traitements disponibles pour les femmes dont l’endométriose a été diagnostiquée dépend principalement du type et de la sévérité des symptômes et si la patiente cherche un traitement de l’infertilité ou si elle cherche à soulager la douleur ou l’inconfort de ses symptômes d’endométriose.
La plupart des traitements visent les symptômes les plus courants de l’endométriose. Elle peut être traitée par médicaments et/ou par chirurgie. Les buts du traitement peuvent inclure le soulagement de la douleur et/ou le rétablissement de la fertilité.

Chez les femmes qui n’ont que des symptômes légers, la prise de contraceptifs oraux ou de progestine est souvent la première prescription et ensuite l’efficacité de cette médication sur le soulagement des douleurs et de l’inconfort est évaluée. Une stratégie plus récente consiste en un traitement d’essai de 3 mois de GnRH, une hormone qui inhibe la sécrétion de gonadotrophine. Si ces traitements s’avèrent inefficaces, d’autres options peuvent être envisagées.

MÉDICATION de la DOULEUR due à l’ENDOMÉTRIOSE

Des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofen ou le naproxen sodium sont couramment prescrits pour soulager les douleurs pelviennes et les crampes menstruelles. Ces médicaments sont des antidouleurs qui n’ont pas d’effet sur les implants endométriaux. Cependant ils réduisent quand-même la production de prostaglandines et celles-ci sont connues pour jouer un rôle dans la production de la sensation de douleur.  
Si les AINS ne suffisent pas à calmer les douleurs, votre médecin peut vous prescrire des médicaments plus forts y compris des opioïdes (narcotiques). Ces drogues doivent être prises avec précaution étant donné le risque d’abus et de dépendance.

D’autres options de traitement médical existent pour les femmes qui souffrent de dysménorrhée (règles douloureuse ou abondantes) ou de dyspareunie (douleur pendant ou après les rapports sexuels). Malheureusement, les médications contre la douleur n’ont aucun effet sur l’infertilité due à l’endométriose.

THÉRAPIE HORMONALE de l’ENDOMÉTRIOSE

Selon la sévérité du cas, l’étape suivante du traitement de l’endométriose consiste à ralentir ou arrêter la prolifération de tissu endométrial hors de l’utérus. Différentes stratégies de traitement peuvent être utilisées pour modifier les taux d’hormones qui favorisent l’endométriose. L’efficacité du traitement hormonal dépend du type d’implants et de leur étendue.
En général, la thérapie hormonale est efficace si les zones des implants sont petites et/ou si la patiente n’a pas de douleurs importantes. Les hormones se présentent sous forme de pilules, d’injection ou de spray nasal.
Puisque l’endométriose ne s’installe que pendant les années reproductives, beaucoup des traitements médicaux disponibles se basent sur l’interruption du cycle normal de production d’hormones par les ovaires. Les hormones couramment utilisées contre l’endométriose sont la progestérone, les pilules contraceptives, la danocrine et la gonadoréline (GnRH).
Ces médications ne conviennent pas à toutes les femmes. Comme pour tout médicament, il y a des effets secondaires liés au traitement hormonal. Certaines femmes peuvent estimer que le soulagement de la douleur vaut la peine de supporter les effets secondaires. Ces médications ne soulagent pas la douleur chez toutes les femmes.

     

Analogues de la gonadoréline (GnRH)

La gonadoréline est une hormone qui permet de contrôler le cycle menstruel. Les agonistes de la GnRH sont des substances semblables à la GnRH humaine mais beaucoup plus puissantes que la substance naturelle. Elles réduisent le taux d’œstrogènes en “éteignant” les ovaires. Cela provoque à court terme un état semblable à la ménopause.
Les analogues de la GnRH peuvent être prescrits pour réduire la douleur et la taille des implants endométriaux. Ils sont administrés par spray nasal ou par piqûre intramusculaire à intervalles de un à trois mois. Ces substances suppriment la production d’œstrogènes par les ovaire avec pour résultat l’arrêt des règles et des symptômes qui ressemblent à ceux de la ménopause notamment bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, saignements vaginaux intempestifs, sautes d’humeur, fatigue et perte de masse osseuse (ostéoporose). Heureusement, beaucoup des effets secondaires dus au déficit d’œstrogènes peuvent être évitées par l’administration de petites quantités d’œstrogènes et de progestérone sous forme de pilules.
Le traitement à la GnRH dure le plus souvent trois mois. Pour limiter la perte de masse osseuse en cas de traitement prolongé, votre médecin pourra vous prescrire certains hormones ou substances médicamenteuses à prendre en même temps que les agonistes de la GnRH. Dans beaucoup de cas, cette thérapie pourra aussi atténuer d’autres effets secondaires. Après l’arrêt du traitement à la GnRH, vos règles devraient revenir après environ 6 à 10 semaines.

Pilules contraceptives

Les pilules contraceptives sont parfois utilisées pour traiter l’endométriose. Les pilules contraceptives empêchent l’ovulation. Elles ont un effet direct d’amincissement de l’endomètre. Puisque tous les tissus endométriaux dans le corps en sont affectés, elles ont pour effet de soulager la douleur et de réduire le volume des règles ce qui soulage la patiente. Grâce à ses effets secondaires limités, ce traitement peut être appliqué à long terme tout au moins jusqu’à ce qu’une grossesse devienne souhaitée.
Les pilules contraceptives sont souvent prescrites pour traiter les symptômes de l’endométriose. Les hormones qu’elles contiennent contribuent à rendre les règles plus régulières, plus légères, plus courtes et peut soulager les douleurs. Parfois les femmes souffrant de douleurs sévères se voient prescrire une prise de pilules en continu sans prendre la série placebo. Ce traitement sans interruption libèrera complètement la femme de ses règles. Occasionnellement, certains effets secondaires peu importants pourront se manifester tels que prise de poids, nausées et saignements vaginaux intempestifs. Les pilules contraceptives sont généralement bien tolérées par les femmes atteintes d’endométriose.

Progestines

Les progestines peuvent aussi être utilisées pour faire régresser l’endométriose. La progestine agit contre les effets des œstrogènes sur les implants. En prenant de la progestine, vous n’aurez plus de règles mais vous pourrez avoir quelques saignements vaginaux intempestifs. La progestine est prise en pilules ou en injection.  
Les progestines (medroxyprogestérone acétate, Provera, Cycrin, Amen, noréthindrone acétate, norgestrel acétate, Ovrette) sont plus puissantes que les pilules contraceptives et sont recommandées aux femmes qui n’ont pas de soulagement de la douleur avec les pilules contraceptives ou qui ne peuvent pas en prendre.
Puisque l’absence de règles (aménorrhée) induite par des doses élevées de progestines peut durer des mois après l’arrêt du traitement, ces substances ne sont pas recommandées aux femmes qui projettent une grossesse.
Ce type de traitement comporte souvent des effets secondaires : sensibilité des seins, ballonnements, prise de poids, saignement utérins intempestifs et dépression.

ENDOMETRIOSIS TREATMENT  

Danazol (Danocrine)

Le Danazol s’est avéré très efficace contre l’endométriose mais il a des effets secondaires négatifs qui en font une option moins intéressante. Cette substance doit être prise pendant 6 mois et il peut être prolongé jusqu’à 9 mois si le traitement est toléré et efficace.  
Le Danazol (Danocrine) est une substance synthétique qui crée un environnement hormonal riche en androgènes (hormones mâles) et pauvre en œstrogènes en interférant avec l’ovulation et la production d’œstrogènes par les ovaires. Chez 80% des femmes qui suivent cette médication, la douleur est soulagée et les implants endométriaux régressent mais jusqu’à 75% des femmes en ont des effets secondaires.
Ces effets secondaires sont notamment: prise de poids, œdème, réduction de la taille des seins, acné, peau grasse, hirsutisme (pilosité de type masculin), voix grave, migraines, bouffées de chaleur, modification de la libido et sautes d’humeur.
Tous ces effets sont réversibles sauf pour la voix. Mais le retour à la normale peut prendre plusieurs mois. Le Danazol ne doit pas être pris par les femmes qui ont certains problèmes rénaux, hépatiques ou cardiaques.

TRAITEMENT CHIRURGICAL de l’ENDOMÉTRIOSE

TRAITEMENT de l’ENDOMÉTRIOSE

Si le traitement par médicaments ne marche pas ou s’il n’est pas approprié pour cette femme, on peut envisager la chirurgie si elle a des douleurs sévères ou des dégâts importants à ses organes pelviens.

Tandis que la chirurgie est invasive et plus coûteuse, elle peut apporter de meilleurs résultats à long terme que la médication et c’est la seule option pour traiter l’infertilité due à l’endométriose et elle est seule capable de procurer un diagnostic définitif et précis. Le principal avantage de la chirurgie chez les femmes infertiles du fait de l’endométriose c’est que l’élimination chirurgicale des tissus endométriaux mal placés permettra souvent de supprimer la cause même de l’infertilité. En fait, une étude récente a montré que même chez des patientes atteintes d’endométriose légère, la chirurgie augmente de 13% leur probabilité de grossesse. Le traitement chirurgical est la meilleure option si votre endométriose est étendue ou si vous avez des douleurs très sévères. Les interventions chirurgicales font appel à des procédures qui peuvent aller de légères à lourdes.

    * La chirurgie par laparoscopie (une méthode très peu invasive guidée par une caméra) peut être utilisée pour essayer de retirer tous les tissus endométriaux qui se trouvent en dehors de l’utérus.  Cette élimination est souvent effectuée alors que l’endométriose est diagnostiquée pendant une intervention chirurgicale. Par laparoscopie, l’endométriose peut être découpée ou brûlée.

    * L’ablation de l’utérus et des ovaires appelée hystérectomie est envisagée pour les femmes chez qui la thérapie médicamenteuse a échoué et qui n’ont plus l’intention d’enfanter.

Bien que la chirurgie soit très efficace, l’endométriose peut réapparaître après la chirurgie. Certaines études ont montré que le taux de récurrence de l’endométriose après élimination par chirurgie atteint jusqu’à 40%.

Inhibiteurs de l’aromatase

Une nouvelle approche pour le traitement de l’endométriose fait appel à des substances appelées inhibiteurs de l’aromatase : anastrozole (Arimidex) et létrozole (Femara). Ces substances agissent en interrompant la formation d’œstrogènes dans les implants endométriaux eux-mêmes. Ils inhibent aussi la production d’œstrogènes dans les ovaires, le cerveau et autres sources tels que les tissus adipeux. La recherche se poursuit en vue de caractériser l’efficacité des inhibiteurs de l’aromatase dans le traitement de l’endométriose. Les inhibiteurs de l’aromatase provoquent une perte de masse osseuse significative en cas de traitement prolongé et ils ne peuvent donc pas être employés seuls sans autres médicaments chez les femmes non ménopausées car ils stimulent le développement de follicules multiples lors de l’ovulation de sorte qu’ils doivent être utilisés avec précaution et peuvent être associés à d’autres substances telles que les agonistes de la GnRH ou les pilules contraceptives pour empêcher le développement des follicules.

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