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Le cycle menstruel de la femme est déterminé par une interaction complexe d’hormones. Les hormones prédominantes impliquées dans le cycle menstruel sont la gonadoréline (GnRH), l’hormone folliculo-stimulante (FSH), l’hormone lutéinisante (LH), l’œstrogène et la progestérone. La GnRH est sécrétée par l’hypothalamus, les gonadotrophines FSH et LH sont sécrétées par la glande pituitaire antérieure et l’œstrogène et la progestine sont sécrétés au niveau des ovaires. La GnRH stimule la libération de FSH et de LH par la pituitaire antérieure laquelle à son tour stimule la libération d’œstrogène et de progestine au niveau de l’ovaire.
Six hormones servent de messagers chimiques dans le système reproducteur de la femme. Ce sont notamment :
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La gonadoréline (GnRH) |
La gonadoréline (GnRH) est produite par l’hypothalamus (une partie du cerveau). Elle stimule la libération de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH) par la glande pituitaire. |
L’hormone folliculo-stimulante (FSH) |
L’hormone folliculo-stimulante (FSH) est produite par la glande pituitaire. Elle stimule la croissance des follicules dans les ovaires lesquels sécrètent l’œstrogène. |
L’hormone lutéinisante (LH) |
L’hormone lutéinisante (LH) est produite par la glande pituitaire. Elle coopère avec la FSH pour provoquer l’ovulation et par après la libération de l’œstrogène et de la progestérone. |
L’œstrogène |
L’œstrogène est sécrété par les follicules ovariens et le corpus luteum. Il stimule l’épaississement de la paroi de l’utérus, la maturation d’un ovule et le développement des caractères sexuels féminins. Il fournit aussi une rétroaction qui inhibe la FSH et augmente la sécrétion de LH. |
La progestérone
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La progestérone est sécrétée par le corpus luteum. Elle stimule l’épaississement de la paroi de l’utérus et la formation des canaux mammaires. |
La testostérone
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La testostérone est principalement sécrétée par les ovaires et peut aussi l’être par les glandes surrénales.
Bien que la testostérone soit largement connue comme une hormone mâle, on sait moins qu’elle est aussi d’une importance critique chez la femme. Il y a pas mal de malentendus et de confusions sur le rôle que la testostérone joue dans la santé physique et émotionnelle des femmes. Un accroissement du taux de testostérone peut être responsable d’une masculinisation de la femme se traduisant par une croissance de la pilosité faciale et corporelle (hirsutisme), une agressivité excessive et, en somme, un aspect et un comportement semblable à ceux de l’homme stéréotypique.
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Pendant le cycle menstruel, la GnRH est libérée la première par l’hypothalamus. Ce qui provoque une réaction chimique dans la glande pituitaire et stimule la production de FSH et de LH. L’œstrogène, la progestérone et la testostérone (oui, l’hormone “mâle” !) sont produits par les ovaires en réaction à leur stimulation par la FSH et la LH. Quand ces hormones travaillent ensemble de façon harmonieuse, un cycle menstruel se déroule normalement.
La gonadoréline (GnRH)
La gonadoréline (GnRH) est sécrétée par l’hypothalamus par bouffées tout au long du cycle menstruel. Pour que le cycle menstruel se déroule normalement, la GnRH doit être libérée par bouffées. En moyenne la fréquence des sécrétions de GnRH est d’une fois toutes les 90 minutes au début de la phase folliculaire puis accélère jusqu’à une fois toutes les 60 à 70 minutes pour ralentir mais avec une plus forte amplitude pendant la phase lutéale. La GnRH induit la libération aussi bien de FSH que de LH mais la LH est beaucoup plus sensible aux changements de taux de GnRH.
L’hormone lutéinisante (LH)
L’hormone lutéinisante (LH) est sécrétée par la glande pituitaire antérieure. Elle est requise à la fois pour la croissance des follicules préovulatoires, pour la lutéinisation et pour l’ovulation du follicule dominant. Pendant la phase folliculaire du cycle menstruel, la LH induit la synthèse d’androgène par les cellules thécales ; elle stimule la prolifération, la différentiation et la sécrétion des cellules folliculaires thécales ; elle augmente les récepteurs de LH sur les cellules granuleuses. Le pic préovulatoire de LH pousse l’ovocyte à subir sa première division méiotique et déclenche la lutéinisation des cellules thécales et granuleuses. Le corpus luteum qui en résulte produit de grandes quantités de progestérone et un peu d’œstrogène.
L’œstrogène
L’œstrogène est produit au niveau des ovaires. Elle est cruciale pour le développement de l’antrum et la maturation du follicule de De Graaf. L’œstrogène est prédominant à la fin de la phase folliculaire juste avant l’ovulation. L’œstradiol, le plus puissant et le plus abondant des œstrogènes est principalement dérivé des androgènes produits par les cellules thécales. Les androgènes migrent des cellules thécales vers les cellules granuleuses où ils sont convertis en œstradiol par l’enzyme aromatase. Un peu d’œstradiol peut aussi être synthétisé directement par les cellules thécales. Les actions de l’œstradiol sont notamment : l’induction de récepteurs de LH sur les cellules granuleuses, la prolifération et la sécrétion des cellules thécales folliculaires, l’induction de récepteurs de FSH sur les cellules granuleuses et la prolifération des cellules stromales et épithéliales de l’endomètre. A des concentrations faibles dans le sang, les œstrogènes exercent une rétroaction négative sur la sécrétion de FSH et de LH ; à de très fortes concentrations, ils exercent une rétroaction positive sur ces sécrétions. En outre, l’œstrogène induit la prolifération des cellules granuleuses qui convertissent l’œstrogène ; il induit la synthèse des récepteurs d’œstrogène ce qui instaure une boucle de rétroaction positive sur lui-même. Dans le cycle endométral de l’utérus, l’œstrogène induit la prolifération des glandes endométrales.

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La progestine
La progestine est sécrétée au niveau de l’ovaire, principalement par les follicules lutéinisés. Les niveaux de progestine augmentent juste avant l’ovulation et passent par un pic cinq à sept jours après. La première étape de la synthèse de la progestine requiert l’enzyme p450 et les deux formes de progestine dans la circulation sanguine sont la progestérone et la17-hydroxy-progestérone. Les progestines stimulent la libération d’enzymes protéolytiques par les cellules thécales qui finiront par se préparer à l’ovulation. Les progestines induisent en outre la migration de vaisseaux sanguins dans la paroi du follicule et stimulent la sécrétion de prostaglandine dans les tissus folliculaires. Pendant la phase lutéale, les progestines induisent le gonflement et l’augmentation des sécrétions de l’endomètre.
(information empruntée à http://sprojects.mmi.mcgill.ca/menstrualcycle/endocrinology.html)
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